Le départ du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011 a été marqué par un afflux massif de réfugiés tunisiens vers l'Italie notamment à Lampedusa. Un mois après, la révolte libyenne contre Mouammar Kadhafi a été à l'origine d'un mouvement migratoire en direction de l'Italie. Selon des informations communiquées par le ministère italien de l'Intérieur, près de 1600 migrants africains, dont de nombreux Tunisiens sont arrivés ces dernières 24h à Lampedusa. Le total a atteint 51.881 immigrés durant les sept premiers mois de l'année 2011, dont 24.854 sont des Tunisiens, 23.890 sont originaires libyenne et le reste d'Afrique sub-saharienne. A la question de la poursuite de l'immigration vers cette île, M. Leonardo Marino, avocat en droit pénal et de l'immigration à Agrigente, a précisé que les immigrés continuent de débarquer sur les côtes siciliennes certes en nombre réduit. « mais, il serait erroné de croire que le flux migratoire s'est définitivement tari », a-t-il ajouté. A noter que 14.000 réfugiés tunisiens issus de la première vague, ont bénéficié d'un permis de séjour temporaire d'une durée de 6 mois. Cette décision ne concernait que les immigrés dont l'entrée sur le territoire italien était antérieure au 5 avril 2011, date d'adoption du décret permettant l'octroi de ces visas. Parmi les immigrés tunisiens non concernés par ce décret, certains ont été rapatriés notamment sur le fondement d'accords bilatéraux signés entre les deux gouvernements tunisien et italien. Cependant, beaucoup sont retournés en Tunisie volontairement, ne trouvant pas de travail en Europe. Quant à la situation des Libyens, elle est plus délicate. Contrairement aux bateaux arrivés de Tunisie portant à bords des Tunisiens d'origine, la quasi-totalité des immigrés en provenance de Libye sont d'origine sub-saharienne: Nigeria, Côte d'Ivoire, Tchad, Soudan, Ghana…