Une étude vient d'être publiée par le CNUCED, le mardi 19 mai et pilotée par le cabinet de conseil en stratégie A. T. Kearney, sur "Les changements géographiques des délocalisations" pour les activités de services affirme que les pays de l'Est intégrés les premiers à l'Union européenne (UE) ne sont plus une destination de choix pour y délocaliser des unités de production industrielle ou des activités de services. Ce changement de destination s'est fait au profit de certains pays du Maghreb (Tunisie et Maroc) et du Moyen Orient (Egypte et Jordanie), qui prennent la relève. Ce rapport fait ressortir que la Tunisie est classé au 17ème rang des pays ou il est plus intéressant de délocaliser en gagnant 9 places par rapport à 2007. La perte d'attractivité des pays de l'Est a été perçue en Pologne : Les IDE ont chuté de 28 % en 2008, soit légèrement plus que la moyenne des pays développés (- 25,3%). La Tchéquie et la Hongrie ont vu une régression du taux dévolution des flux entrant des investissements étrangers. D'autant que les difficultés actuelles contraignent également les entreprises à modifier leur organisation pour serrer encore davantage leurs coûts. Les banques, en particulier, qui furent les premières entreprises de services à délocaliser une partie de leur activité - services informatiques et centres d'appels, par exemple. Des activités aujourd'hui réalisées pour beaucoup moins cher en Inde, par du personnel anglophone, pour les firmes américaines ; et pour beaucoup moins cher au Maghreb (Tunisie et Maroc), par du personnel francophone, pour les françaises.