Jusqu'à il y a quelques mois au moins, le consulat de France en Tunisie avait un certain respect du journaliste tunisien. Pour l'obtention du visa, il était de règle que le chevalier de la plume se présente au consulat muni de son passeport, d'une photo d'identité et d'une copie de sa carte professionnelle. Il est exempté de l'habituelle et interminable queue. Il remplit un formulaire, remet son dossier et la somme rondelette de 117 dinars, l'équivalent de 60 euros. Il retourne soit le lendemain, soit dans deux ou trois jours pour récupérer son visa de deux ans au moins. Qu'est ce qui a changé depuis ? Aujourd'hui, et à la grande surprise, on réclame un relevé bancaire des trois derniers mois. Non seulement c'est une aberration, mais l'humiliation est de taille. A ce prix qui voudrait du visa ? On ose espérer qu'il ne s'agit là que l'acte isolé d'un fonctionnaire zélé. Moncef BEDDA