Le Pôle démocratique moderniste, PDM, vient de présenter sa vision de cette période cruciale de la transition démocratique. En raison des prérogatives et des pouvoirs illimités attribués à l'Assemblée constituante, El Kotb affirme qu'il ne tolérera aucune forme de domination, pas même celle de l'Assemblée. Il n'acceptera plus que la légitimité électorale justifie les excès de pouvoir. Ainsi, le Pôle considère que l'absence de règles encadrant les prérogatives de l'Assemblée n'autorise pas sa liberté absolue. Celle-ci doit établir un minimum d'obligations. Ainsi, il est nécessaire de limiter volontairement la durée de cette seconde période transitoire à une année. D'après El Kotb, il est primordial de mettre en place un règlement intérieur conforme aux canons constitutionnels des régimes démocratiques. Dans ce contexte, il propose que l'adoption des décisions de l'Assemblée s'obtienne à la majorité absolue (50%, + 1 voix) ainsi que la rédaction de la Constitution soit votée à la majorité qualifiée des deux tiers. La création d'un nouveau régime temporaire des pouvoirs publics est une priorité. Il aura pour mission de définir le rôle des institutions, pour la période durant laquelle l'Assemblée siégera. Il faut, selon lui, établir une justice transitionnelle, juger les responsables des abus politiques et financiers et reconsidérer moralement et matériellement la condition des victimes de la dictature. Pour le PDM, l'Assemblée nationale constituante est appelée à prendre des mesures urgentes : Le nouveau gouvernement est invité à élaborer un plan social pour faire face aux situations sociales détériorées. Il doit prendre une série de mesures pour parer aux problèmes urgents de la sécurité. L'Etat doit également enquêter sur les circonstances du décès de nombreux manifestants de la Révolution. Il est important, selon El Kotb, de procéder rapidement à la récupération des biens spoliés comme le traitement des dossiers de la justice.