« Les responsables des élections devraient être conscients. Ils ne devraient pas être perdus. De gros problèmes que nous n'avons pas réussi à dominer depuis une trentaine d'années, doivent être résolus », a indiqué M. Mansour Moalla, fondateur de l'IACE, ce matin du vendredi 9 décembre 2011, lors de l'ouverture des 26émes journées de l'entreprise. « L'emploi et le chômage sont les plus importants problèmes que rencontre la Tunisie aujourd'hui. Il faut réussir une croissance plus élevée. Dans les années 1970, on a réussi à atteindre un taux de croissance équivalent à 17%. On a besoin d'un gouvernement de haute compétence, une entreprise responsable et une administration efficace. Toute dictature ou extrémisme nous mènera à la révolte. L'Agence de promotion de l'investissement et de l'innovation (APII) et l'Agence de promotion de l'investissement agricole (APIA) sont appelées à être plus actives. Elles ne devraient pas se contenter d'agréer les projets et les nouvelles créations. Les managements des banques des dépôts ne sont plus efficaces. Ils ne répondent pas aux nouvelles exigences de l'économie. Les banques de développement ont été transformées en banques commerciales. Cependant, elles devaient lutter contre le chômage et contribuer à la création de l'emploi ». Et M. Moalla d'ajouter : « Le système éducatif aussi ne doit pas produire des « déchets ». Il faut organiser le lien entre enseignement et économie. Les inégalités entre régions et individus sont un facteur d'instabilité. La réduction de ces inégalités concerne également les entreprises. Les salariés devraient être considérés comme des associés afin de créer une entreprise moderne et rentable ». M. Chekib Nouira, président de l'IACE, qui vient d'annoncer son départ de l'IACE, a insisté sur la nécessité d'adopter un nouveau chemin de développement qui prend en considération les problèmes que rencontre le pays : « On est appelé à dépasser le modèle économique actuel. Le développement régional est une nécessité. Il y a des différences dans l'accès aux équipements et aux services, d'où la nécessité d'un nouveau schéma de développement et d'une stratégie. Le secteur privé doit contribuer à la croissance du pays. Il doit être un secteur à forte valeur ajoutée Le système financier, de sa part, doit être restructuré. Une stratégie de filière doit être adopté ». Les travaux de la 26éme journées de l'entreprise, ouverts vendredi 9 décembre 2011 se poursuivront samedi 10 décembre. Des experts, économistes et certaines personnalités politiques ont marqué leur présence à cette manifestation. Des Algériens, Libyens et Marocains ont également pris part à la manofestation. La relance de l'économie, la résorption du chômage et des disparités régionales seront les principaux thèmes au cours de cette rencontre.