Comment sortir en toute sérénité de la transition ? Que doit-on faire ? Qu'est ce qui nous attend ? Ce sont les questions que posent et se reposent tout le monde ! Tout un chacun est conscient de l'enjeu. L'urgence d'adapter des mesures efficaces et pertinentes devient le souci majeur de tous les intervenants qui ont assisté aux 26émes Journées de l'entreprise, à Sousse. Selon M. Mohamed Naceur Ammar, ministre des Affaires sociales, le gouvernement doit répondre à plusieurs questions : « Les circonstances que traverse la Tunisie aujourd'hui ne peuvent pas être corrigées avec les modèles actuels. On a besoin d'un effort national exceptionnel avec des gens exceptionnels. Les besoins et les attentes du peuple sont immesurables. Il faut inclure un dialogue national et une feuille de route qui prendra en considération toutes les circonstances. Toutes les catégories de la société devraient y participer. Il faut consentir des sacrifices pour dépasser ce que nous vivons aujourd'hui. Il ne faut pas reculer. C'est ce que nous devons faire pour sortir tranquillement de la transition ». Les sit-in, les grèves et les manifestations qui se multiplient sans précédent ne peuvent qu'arrêter la machine économique du pays et freiner la croissance. Il est primordial d'accorder une nouvelle orientation et un nouveau souffle à notre vie politique, sociale et économique. Pour M. Zouheir El Kadhi, économiste, La redistribution des richesses est relativement inefficace : « Il y a toujours beaucoup de pauvres et de gens qui ont une vie très difficile dans notre pays. Il résulte de tout cela un dysfonctionnement de l'économie dont le chômage élevé est un signe évident et inacceptable ». Le défi auquel nous devons répondre est comment améliorer le pouvoir d'achat du revenu des ménages. Ce dernier dépend par conséquent de l'évolution de deux variables à savoir le revenu disponible brut et l'inflation. Ces deux éléments sont les leviers sur lesquels les autorités publiques peuvent agir. Au sujet du rôle de l'entreprise dans cette phase de transition économique, M. Hedi Sellami, directeur général Tunisie câbles, a noté qu'avant la Révolution, toutes les entreprises étaient renfermées sur elles mêmes. Elles étaient indifférentes aux problèmes et aux conflits qui se passent à l'extérieur. Aujourd'hui, ces entreprises deviennent de plus en plus conscientes de ce qui se passe autour d'elles. Il faut installer un dialogue entre l'institution et les régions. Les objectifs devraient être partagés entre tous les acteurs de la société.