« Le déficit budgétaire de la Tunisie a atteint actuellement 6%. On a voulu entreprendre plusieurs mesures mais le budget de l'Etat ne peut pas assumer le coût. Je suis étonné de certaines mesures qui ont été prises auparavant. L'augmentation des salaires a couté, par exemple, à l'Etat environ 750 millions de dinars », a indiqué M. Hamadi Jebali lors d'une discussion avec la presse, en marge d'un cocktail dinatoire organisé vendredi 9 décembre 2011, en marge des 26émes journées de l'entreprise. Cependant, on ne veut pas prendre des mesures qui aggraveraient le pouvoir d'achat des Tunisiens, notamment en matière d'hydrocarbures. Malgré les difficultés que rencontre notre pays aujourd'hui on va prendre des mesures qui s'adaptent au pouvoir d'achat de tous les citoyens. Au sujet des travaux de l'Assemblée constituante, M. Jebali a fait savoir que l'ANC veut accélérer les travaux mais on ne veut pas dépasser les droits de la minorité et des députés : « Nous sommes dans un dilemme ; si on refuse de donner la parole cela va être interprété comme une dictature. Par contre si on fait participer tous les membres cela prendra beaucoup de temps. Le peuple ne peut plus attendre encore ! On va voter d'ici lundi 12 décembre 2011 pour un nouveau président du gouvernement. Un va également désigner un nouveau gouvernement et lancer notre programme. On va aussi consacrer quelques jours pour négocier le budget de l'Etat ». Concernant le prélèvement de 4 journées de travail sur les salaires pour le budget de l'Etat de 2012, M. Jebali a indiqué qu'aucune décision n'a été prise jusqu'à ce jour : « Les négociations sont en cours et la procédure n'a pas été encore discutée par l'Assemblée constituante ».