Après deux mois de rupture des cours à l'université de la Manouba, les professeurs de la faculté organisent, aujourd'hui 04 janvier 2012, un sit-in au siège du ministère de l'Enseignement supérieur. « Nous voulons étudier en paix ! » « Nous appelons au respect du savoir !», tels ont été les principaux slogans de la manifestation. M. Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a refusé d'accueillir une délégation des professeurs pour négocier les conditions de la poursuite des cours à la Manouba. La réaction du ministère s'est limitée à une déclaration évasive : « Le ministre n'a jamais lancé des promesses en la matière, nous œuvrons à déménager le lieu de sit-in pour l'éloigner de l'administration et nous appelons tout professeur à faire sortir toute étudiante qui refuse de dévoiler son visage ». Une déclaration qualifiée de « nulle » par les professeurs manifestants lesquels représentent diverses facultés de la capitale. « C'est du n'importe quoi, nous appelons le ministre à être plus décisif et de résoudre ce problème par les racines. Dans les cours des facultés, les étudiantes sont libres mais dans les salles des conférences, il n'est plus question de donner des cours à des « fantômes ». Cela fait disparaître l'interactivité avec l'étudiant. Le ministre devrait être conscient de ce facteur et intervenir immédiatement pour l'interdiction du niqab, la levée du sit-in et la poursuite des cours. S'il ne peut pas le faire, il doit dégager ! », affirme Mme Choubana de l'université de Carthage. Les étudiants ont appelé, à travers différents slogans, le ministre à libérer leur faculté des sit-nneurs : « Notre droit à l'enseignement est indiscutable, faites-les sortir de notre faculté, notre avenir est en danger… ». Melle. Ferial Charfeddine étudiante à la faculté et otage des sit-nneurs, estime que c'est honteux de défendre le droit du savoir et de l'enseignement en 2012. On fait des pas en arrière en matière des droits de l'Hommes et des libertés fondamentales : « Nous risquons une année blanche et c'est scandaleux ! ». Investir en Tunisie