En face de lourdes procédures administratives, le travail des entreprises est de plus en plus laborieux. C'est dans ce sens que le ministère des Finances a mis en place, en collaboration avec la Banque mondiale un nouveau projet de simplification des formalités fiscales et douanières. Cette réforme du système administratif, douanier et financier, vient dans un environnement d'affaires caractérisé par une crise double. « Il s'agit d'une crise au niveau de la société mais aussi au niveau des institutions de l'Etat. Cela a produit un déficit de confiance et de dialogue entre l'administration et l'entreprise. La situation s'est aggravé après le 14 janvier», explique M. Ali Elmekki, du ministère des Finances, présent à la journée d'information sur la simplification des procédures fiscales et douanières organisée jeudi 5 janvier 2012 à l'UTICA. « Nous avons vu que la solution réside dans le rétablissement progressif de la confiance mutuelle via la diminution du nombre des formalités afin de faciliter la tâche des entreprises. ». Le projet vise à faciliter le quotidien des citoyens et des entreprises par un allégement des formalités administratives auprès de l'administration douanière et financière. Le nouveau projet ambitionne la réduction réglementaire et administrative, l'initiation d'une gouvernance réglementaire, participative, transparente et crédible et enfin la création d'un nouveau processus durable et sécurisé de contrôle de la qualité. Malgré les 445 intervenants dans le projet et le nombre de formalités recensées (276 douanières et 170 fiscales), les professionnels présents ont exprimé leur déception de ce nouveau projet. « La simplification des procédures est importante certes, mais il faut que les entreprises participent à son élaboration. Le recours à l'expertise étrangère n'est pas une garantie de la réussite du projet. C'est à nous hommes de terrain de qualifier les exigences de notre activité », estime un industriel du plastique.