« La lutte anti-corruption : bilan d'une année », est le thème d'une table ronde organisée par le Centre tunisien de la gouvernance d'entreprise, CTGE, et l'institut arabe des chefs d'entreprises en partenariat avec le réseau national anti-corruption, RNAC, mardi 28 février 2012, au siège de l'IACE. M. Abderrahman Ladgham, ministre de la Gouvernance et de la Lutte anti-corruption, a relevé la situation critique par laquelle notre pays est passé après la Révolution : « La Tunisie a été plus fragilisée, ce qui a donné plus de possibilités pour la corruption. Afin de contrer ce phénomène, le gouvernement et la société civile veillent depuis des mois à tout mettre en œuvre, seulement, le chemin est encore très long ». Pour sa part, M. Ahmed Ouerfelli, juge et conseiller du président de la République, a dressé le bilan d'une année de lutte anti-corruption. Selon les données communiquées, 460 hommes d'affaires ont été poursuivis en justice lors de l'année écoulée et sont privés de leurs droits aux déplacements hors du territoire tunisien. 400 jugements d'urgence ont été, aussi, prononcés pour la nomination d'administrateurs judiciaires à la tête de certaines sociétés en Tunisie, en plus de la confiscation des biens de 114 personnes. Selon M. Ouerfelli, environ 11 mille demandes ont été déposées auprès de la commission de lutte contre la corruption, dont 400 ont été transmises à la justice. Ces 400 dossiers concernent quelques 1200 personnes. Il y a eu transfert de propriété de 233 immeubles sur un total de 400, enregistrées auprès de la Recette de l'Etat. Il y a également eu transfert de propriété de 48 yachts et bateaux, après confiscation.