La BCT, Banque centrale de Tunisie, a annoncé, samedi 17 mars, la création d'un observatoire financier dont la principale mission sera de traiter les requêtes des entreprises qui ont des problèmes avec les banques. C'était lors d'un débat sur le « système financier en Tunisie : moteur ou frein à l'investissement ? », M. Jalel Béji, responsable à la BCT, a précisé que près de 99% des financements, accordés aux PME, sont assurés par le réseau bancaire : « C'est au tour du système financier d'être plus présent sur la scène ». « Les problèmes rencontrés en Tunisie concernent, notamment, la lenteur dans le traitement du dossier du crédit, la garantie exigée, le taux d'intérêt excessif imposé aux jeunes promoteurs et le manque de flexibilité, surtout en cas de problèmes conjoncturels », a précisé Hosni Ghali, promoteur tunisien. Pour d'autres jeunes créateurs tunisiens, le promoteur doit suivre un « parcours de combattant » pour concrétiser l'idée de son projet. Il lui faut près de cinq ans en frappant d'une porte à une autre pour parvenir à monter un schéma de financement. Face à cette situation, M. Mohamed Hachicha, responsable financier au CJD, a suggéré de multiplier les sources de financement des porteurs d'idées en ayant recours, notamment, au marché alternatif. Il a conseillé, de ce fait, de diversifier les produits financiers, via une ouverture plus importante du capital à la bourse, ainsi que le recours aux financements interentreprises et au capital investissement. Organisée à l'initiative du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise, en partenariat avec l'organisation Konrad Adenauer, cette rencontre a permis de cerner les lacunes et les défaillances auxquelles font face les jeunes promoteurs, lors du montage et de la réalisation de leurs projets.