« La décision de quitter le Parti National Tunisien (PNT) émane du souci de fédérer les énergies et d'avoir le maximum de chances pour atteindre la taille critique nécessaire aux fins d'éviter un autre échec électoral et de faire face aux forces politiques qui œuvrent à remettre en cause les acquis du pays », a affirmé M. Lotfi M'raihi, secrétaire général de l'Union populaire républicaine et ancien porte-parole du Parti national tunisien. Dans une interview accordée jeudi 29 mars à Express FM, M. M'raihi a précisé que l'objectif de cette initiative est de créer autour du parti El Moubadara, un pôle qui grouperait des destouriens et des non-destouriens. Ce parti aura pour référentiel le néo-bourguibisme : « Cette initiative n'est pas en contradiction avec celle de l'ex-Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi. Les destouriens, abstraction faite des erreurs du passé, ont le droit d'évoluer et de contribuer à l'édification d'une nouvelle République où toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens peuvent coexister pacifiquement ». Notons que l'UPR s'inspire des démarches de Mahathir Mohamed, Nelson Mandela et Ali Ben Ghédhahem et surtout de celles du Habib Bourguiba des premiers temps avec son pragmatisme et son sens de la communication. Le parti est né d'un désir de proposer aux Tunisiens une alternative politique qui leur ouvre la voie pour réinventer une Tunisie conforme à leurs représentations actuelles et à l'image qu'ils s'en font pour l'avenir. C'est-à-dire de concrétiser leurs visions de l'avenir et donc d'exaucer leurs rêves, loin des contraintes idéologiques ou des diktats imposés.