Dans une interview accordée, lundi 02 avril, à Shems FM, M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, a mis l'accent sur la négligence du gouvernement à traiter certains dépassements comportementaux : « On ne peut nier un certain relâchement du gouvernement ». Le porte-parole du gouvernement a donné l'exemple de la personne qui a souillé le drapeau national et qui aurait dû être arrêté instantanément ainsi que certains fauteurs de troubles sur l'avenue Habib Bourguiba : « Ils auraient dû être tous punis ». M. Dilou est revenu tout de suite pour dire que les punir ne veut en aucun cas signifier la « criminalisation en bloc », qui pourrait engendrer des catastrophes : « Il n'existe pas ce qu'on appelle la criminalisation du salafisme. Il est impossible de juger en bloc. Tout dépassement sera sanctionné par la loi. Toute personne incitant à la violence est hors la loi ». M. Mohamed Hamdi, élu de la Constituante et membre du parti démocrate progressiste, est de l'avis de M. Dilou quant à la négligence du gouvernement à l'égard de certains agissements, portant atteinte à la dignité du peuple tunisien : « Le gouvernement a été timide et trop lent à réagir aux agissements de certains dans le but d'imposer leur idéologie en utilisant la violence, ce qui est très dangereux ».