La prime mensuelle de 200 dinars, Amal, ne sera pas annulée. De nouvelles conditions sont établies. M. Medhyoub Bouokkazine, délégué régional de l'emploi à Sousse, a précisé, lundi 14 mai, sur Jawhara FM, que la prime Amal n'encouragera plus la paresse. Comment ? Selon lui, ceux qui y ont droit seront désormais dans l'obligation de faire des stages un peu partout, de chercher du travail, d'être actif et de ne rater d'occasion de faire une formation professionnelle : « C'est un programme destiné à favoriser l'intégration des bénéficiaires de cette allocation dans le marché de l'emploi. Il comporte un volet formation et encourage le stagiaire à la création de projets privés que le ministère financera ou de métiers de proximité : soutien scolaire, participation à des projets d'intérêt public, contribution à des activités associatives...etc. ». Selon M. Bouokkazine, plus le bénéficiaire met du temps à se procurer un emploi, moins il aura la chance d'avoir la totalité du montant de la prime qui passera de 200 DT au premier semestre à 150 DT au second semestre : « L'objectif de cette mesure est d'inciter les jeunes et de les motiver pour s'offrir un emploi. Ceux qui, en 2011, ont passé leur temps à faire la queue aux bureaux d'emploi dans l'espoir d'obtenir cette prime, seront cette année les premiers à être servis, du moment qu'ils répondent aux conditions requises pour l'octroie de la prime ». Le montant de l'allocation « Amal » qui portera le nom de « prime d'encouragement au travail » augmentera si le bénéficiaire trouve, au bout de six mois, un emploi ou crée son propre projet. Pour ce dernier cas, il aura même droit à une allocation allant jusqu'à 5000 DT pour l'aider à s'autofinancer etc. Une attention particulière sera accordée aux jeunes issus des régions défavorisées. L'idée de sa révision est dictée par les résultats de l'évaluation réalisée par le gouvernement actuel avec l'aide des composantes de la société civile. Ce travail montre que l'allocation Amal n'a pas permis d'atteindre les objectifs escomptés tant au niveau du public cible qu'au niveau des opportunités d'emploi, ou de stage trouvées. Six mille jeunes seulement ont trouvé un emploi sur plus de 140 mille diplômés ayant bénéficié, en 2011 de cette allocation, soit un montant de 300 millions de dinars emprunté à la Banque mondiale. En 2012, environ 60 mille nouveaux diplômés des universités et des centres de formation ont rejoint la liste des demandeurs d'emploi. Le nombre des bénéficiaires de l'allocation Amal est ainsi porté à 200 mille, nécessitant une enveloppe de 500 millions.