[Banque_mondial_10.jpg]La Banque Mondiale espère amasser un fonds de 500 millions de dollars à investir dans le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, MENA. Elle considère que les besoins de la région dans le sillage des soulèvements du printemps arabe sont plus qu'elle ne peut gérer elle-même, selon l'agence de presse Reuters. L'International Finance Corp, IFC, un organe de la BM, est en phase de mettre en place le fonds, soit 2,2 milliards de dollars, qu'il va investir dans la région au cours de la prochaine année. Le but est profiter d'une forte augmentation des opportunités d'investissement depuis le Printemps Arabe, a déclaré lundi 11 juin M. Mouayed Makhlouf, Directeur Régional de l'IFC MENA : « Nous avons investi 2,4 milliards de dollars au cours des 12 derniers mois dans les pays MENA et on prévoit d'investir le même montant l'année prochaine. Nous remarquons une augmentation des possibilités d'investissement et les besoins de fonds de roulement dans les pays comme le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie. Les Révolutions dans le monde arabe ont apporté un regain d'attention aux conséquences économiques et politiques du chômage ». L'IFC, qui investit dans le développement du secteur privé dans les économies émergentes, offre des prêts, des placements en actions et des services consultatifs aux entreprises, avec un accent particulier sur les petites et moyennes entreprises. L'IFC fournira 100 millions de dollars de capitaux d'amorçage pour le nouveau fonds qui devrait avoir une première clôture au cours des trois prochains mois. Il espère attirer les investisseurs institutionnels, les fonds souverains et les agences de développement. Depuis le printemps arabe, l'IFC a investi 3 milliards de dollars dans la région MENA pour devenir un important moyen de financement des sociétés qui ont été négativement touchées par les troubles dans la région : «La demande de financement est énorme maintenant, voir beaucoup plus grande qu'avant la révolution arabe ». Au cours des 12 derniers mois, l'IFC a investi 506 millions de dollars en Egypte dans sept transactions, avec un montant qui varie entre 200 millions et $ 300 millions avant la fin de l'année. L'IFC a également accepté en décembre d'investir jusqu'à 110 millions de dollars en « Hikma Pharmaceuticals » basée en Jordanie pour aider à améliorer l'accès aux médicaments de qualité génériques dans la région MENA.