« L'objectif de l'Appel de la Tunisie ou –Nidaa Tounès- n'est pas d'accéder au « trône », mais plutôt d'aider le peuple à réaliser ses rêves tels que le développement et le travail, mais aussi à faire réussir cette période transitionnelle assez délicate », a précisé l'ex-Premier ministre, Béji Caïd Essebsi. Egalement président-fondateur du parti Nidaa Tounes, M. Caïd Essebsi a précisé, dans une interview accordée à Jawhara FM, que la Troïka est obligée de coopérer avec l'opposition : « Bon gré mal gré, le gouvernement actuel ne durera pas, surtout compte tenu du fait qu'il constitue une Troïka qui est loin d'être solide ». Il a estimé que le mouvement Ennahdha ne peut pas assumer le rôle de leader dans le pays, même s'il a la mainmise « pratiquement » sur tous les ministères : « Ennahdha est un mouvement qui pourrait contrôler un parti, mais pas un pays. Le rôle de leader ne peut être attribué à quelqu'un qui a du mal à s'imposer face aux événements qui émaillent le pays. Bourguiba, lui était un vrai leader, malgré les erreurs qu'il a commises, avec son discours il a su conquérir la confiance du peuple ». L'ancien-Premier ministre s'est arrêté, également, sur le malentendu qu'il a eu avec le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. Il a déclaré qu'il ne répondra plus aux critiques de certaines parties. En ce qui concerne la conférence qui devait se tenir dimanche 08 juillet à Sfax, le fondateur de l'Appel de la Tunisie a déploré l'attitude de certains partis et certaines composantes civiles dans la région qui se sont mobilisés contre sa visite. Il les a traités de « peste ». Béji Caïd Essebsi a estimé que le nouveau-né « Nidaa Tounes » pourra avoir un avenir sur le devant de la scène politique en Tunisie.