Décidemment, on aurait tout vu et tout entendu des membres de notre gouvernement postrévolutionnaire. Cette fois l'anecdote concerne le philosophe et élu de l'Assemblée nationale constituante, ANC, membre du mouvement Ennahdha, Abou Yaâreb El Marzouki. En marge des travaux du 9ème congrès d'Ennahdha, Abou Yaâreb El Marzouki a déclaré qu'il ne considère pas les vainqueurs des élections libyennes comme libéraux, pour deux raison. Premièrement, ces vainqueurs ont affirmé vouloir interdire l'alcool, alors qu'Ennahdha ne l'a pas fait. Deuxièmement, les gagnants des élections libyennes ont affiché leur volonté d'interdire la prostitution alors qu'Ennahdha ne s'est jamais prononcé sur ce sujet. La preuve, le tourisme existe encore en Tunisie alors qu'il représente « une forme de prostitution clandestine… ». Un certain nombre des membres du gouvernement, présents sur les lieux, semblent avoir apprécié les arguments d'Abou Yaâreb El Marzouki. Nous citons Rafik Abdessalem, chef de la diplomatie tunisienne, qui n'a pas pu réprimer ses éclats de rire. Que pense Ennahdha de ces écarts de langage ?