L'acteur Lotfi Abdelli, dans une interview accordée à « Investir en Tunisie », à l'issue de sa représentation de « 100% Halal » à Nabeul, ne s'en est pas allé par quatre chemins pour commenter l'absence de la police, lors de cette pièce. C'est « le summum de la démocratie ! », s'est-il écrié, et d'expliquer que cela se passe ainsi dans les régimes démocratiques. Voulait-il plaisanter, ou insister là-dessus ? Sa pièce est largement critique à l'égard du régime en place et des changements radicaux de la Tunisie et du Tunisien, en général. Le politique n'avait peut-être pas eu le temps de regarder la pièce dans ses différentes versions, a fait rappeler Abdelli. Car il y avait d'autres chats à fouetter ; comme les élections, par exemple. Aujourd'hui, la pièce a été présentée au public, nonobstant l'absence des agents de sûreté. Comme quoi, le public a assuré lui-même le bon déroulement de la représentation. D'un autre côté, Lotfi Abdelli a tenu à remercier le gouverneur de Nabeul qui a donné son accord pour que la pièce soit jouée au théâtre de plein air. De vrais changements ont lieu, de jour en jour, sous nos cieux. Cela se ressent même à travers les spectacles. Cela est effarant, en plus ! Mais, habituellement, les manifestations culturelles et sportives ne peuvent avoir lieu sans la présence de la police et des pompiers, aussi. Les règles de sécurité ne doivent, en aucun cas, être enfreintes, au nom de la démocratie et de la liberté d'agir. Pour la pièce de Lotfi Abdelli, tout s'est passé, apparemment, dans de bonnes conditions. Mais cela ne peut pas avoir lieu tous les jours. Car il faut tout prévoir dans des événements de masse, sinon, tout pourrait devenir incontrôlable et donc un peu trop dangereux. Dans un régime comme le nôtre, la présence de la police, qu'on le veuille ou pas, est nécessaire. Car sans la sécurité, comme on le dit si souvent de nos jours, rien ne peut être réalisé, ni garanti. Cette police-là fait partie d'une entité socio-économique régie par des lois pour qu'un pays puisse exister et vivre en toute quiétude. La police, c'est la cité, en grec. Cela veut tout dire aujourd'hui et depuis des millénaires.