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Le marché halal pendant le mois du Ramadan : La nouvelle manne juteuse
Publié dans WMC actualités le 07 - 09 - 2010

5,5 milliards d'euros : voilà ce que vaut le marché halal en France en l'an 2010 selon l'Institut Solis. Il s'agit d'un potentiel de consommation qui dépasse de quatre fois celui du marché bio, qui a connu une tendance à la hausse ces dernières années. Considéré jusque là comme peu rentable, aujourd'hui, le halal lève le voile, s'affiche et s'impose avec un rythme de croissance annuelle de 15% : le voilà devenu le nouveau négoce juteux en France.
En ce début du mois de Ramadan, la distribution des produits halals connaît une ascension remarquable dans les rayons des magasins et des grandes surfaces. Pour une cible de près de 5 millions de musulmans en France, le marché du halal devient des plus alléchants. Les commerçants du secteur ont compris l'enjeu ainsi que le potentiel du marché et se sont engagés dans une course à la notoriété.
Qu'est-ce donc le halal ? Pourquoi le marché halal a-t-il connu une montée en flèche ces dernières années en France ? Lumières.
Un peu à l'image de tout nouveau produit ou plutôt à l'image de ceux qui l'adoptent, l'alimentation rituelle musulmane, autrefois marginalisée, gagne du terrain aujourd'hui. Du terrain français bien sûr, pour être plus précis. Avec une communauté musulmane estimée entre 5 et 6 millions, le marché existe. Et le commerce n'est plus l'affaire des musulmans seulement. Des enseignes commerciales françaises ont flairé le bon filon. Aux airs un peu timides, la promotion des produits «halal» -devenus superbement concurrentiels- prend aujourd'hui de plus en plus de couleurs et s'affiche «fièrement». Diversification, promotion, concurrence, le marché «halal» fait sa ruée vers l'or.
Le halal en Islam et en commerce
Dans l'Islam, le mot halal signifie le permis, le licite et définit ainsi ce qui est permis aux musulmans. Le terme s'explique de même dans un autre domaine : l'alimentaire. Une définition commerciale s'impose alors et qui diffère de celle religieuse. Car halal est devenu, commercialement, une marque de qualité pratiquée sur les produits alimentaires à usage de consommation musulmane. En France, il existe des organismes d'authentification ou de certification halal. Les entreprises opérant dans le secteur du halal doivent, pour ainsi, garantir la qualité de leurs produits, faire appel à ces organismes. Aussi, l'entreprise en question peut s'adonner à des négociations avec l'organisme de certification en ce qui concerne les conditions de marquage des produits halal. Et parce que les organismes d'authentification sont des entreprises privées, il n'y a pas place aux référentiels indiscutables.
Bien entendu, il y a lieu de préciser un consensus qui soutient que la viande soit du porc ou que les produits ne contiennent pas d'alcool par exemple.
Le halal s'affiche
C'est une grande partie à laquelle se livrent les grandes enseignes spécialisées dans le halal. Les deux champions en sont : Isla Délice* et Réghalal ayant décidé de sortir la grande artillerie en matière de communication. Avec des slogans tels que «fièrement halal», aujourd'hui le halal s'affiche à travers des centaines de panneaux publicitaires et à coups de millions d'euros. Les industriels alimentaires du secteur sont passés cette année à la vitesse supérieure en mettant en place des campagnes marketing toutes dents. Le secteur gagne de plus en plus en légitimité et cela profite généreusement aux enseignes qui en ont fait une spécialité. Aujourd'hui, en France et contrairement aux hypermarchés de renom, des petits magasins spécialisés dans la distribution de produits «halal» ont ouvert leurs portes et trouvent grand public. Et contrairement aux idées reçues et aux étiquettes, la tranche des consommateurs des produits halal n'est plus limitée à la communauté musulmane. Conscients des vertus scientifiques de la consommation halal, les non musulmans ont adopté les produits «halal». Le marché n'aura donc de cesse de se développer et des marques sont en vue d'être créées.
Cependant comme tout nouveau commerce et tout nouveau secteur économique, le marché halal sera, sinon est sujet à quelques fraudes et contrefaçons. Avec une part de 10 à 15% du marché national, une bonne partie des chefs de la communauté musulmane ainsi que des experts français estiment qu'une tranche majoritaire de l'ordre de 90 à 95% de la viande vendue dans des boucheries halal n'est pourtant pas halal. Certains expliquent ces opérations frauduleuses comme un moyen pour ceux qui les pratiquent pour se faire de l'argent. Car, disent-ils, «tout le monde sait que l'Islam rapporte de l'argent». L'étiquette «halal» fait donc vendre et fait faire des bénéficies colossaux à ceux qui l'adoptent.
Dans le même sillage, le problème de la fausse viande halal est devenu du ressort de la problématique nationale. En effet, le label «halal» est soumis à la loi française interdisant la tromperie du consommateur en lui vendant un produit n'étant pas conforme à l'étiquette qu'il porte. Puis, en somme, le négoce halal permet à ces opérateurs de brasser des fonds faramineux, donc la fraude est indispensable et il convient impérativement de mettre en place des règles spécifiques à ce commerce avec des normes de contrôle strictes.
Le halal, gare à l'arnaque !
Comme toute niche brassant des fonds colossaux, le négoce halal est en proie à l'arnaque, toute simple : faire croire à un produit halal alors qu'il ne l'est pas. Et selon un sondage établi par l'IFOP (Institut Français d'Opinion Publique) sur la consommation halal et intitulé : «Les personnes d'origine musulmane et la consommation halal», 68% des consommateurs de viande halal, pensent que c'en est pas une.
Cette tranche de clientèle est parfaitement consciente de la flouerie derrière l'inscription «halal». Il demeure difficile, en effet, de pouvoir vérifier la crédibilité de la fameuse étiquette halal : ni de visu ni de flair. Cela étant, ces mêmes consommateurs (68%) affirment, toujours selon le même sondage, qu'ils se suffisent de la simple étiquette «halal» pour consommer cette marchandise sans aller plus loin dans la certitude.
D'ailleurs, cette absence de réaction des musulmans à telle arnaque, incite les industriels à continuer dans ces magouilles et à se faire plus de profits sur leur dos. De ce fait, aujourd'hui, il n'est plus question de se taire et de rester dans la passivité, les consommateurs de l'alimentation rituelle musulmane décident de demander des comptes autant aux industriels qu'aux certificateurs. Aujourd'hui, en France, il existe même des sortes de forums et groupes qui informent et conseillent aux consommateurs ce qu'il faut faire pour lutter contre l'arnaque du halal.
En France, on dit que certains industriels ont réussi à survivre à la crise grâce à l'appétit et la consommation des musulmans. Et grâce à ces mêmes raisons, des milliards d'euros sont générés tous les ans avec une croissance à rythme accéléré.


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