« Techniquement et humainement, les élections ne pourront pas avoir lieu en mars 2013 », a affirmé Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections, ISIE. Dans une interview accordée, lundi 23 juillet 2012, à Mosaïque FM, M. Jendoubi a assuré que la date fixée par le gouvernement ne pourrait pas être respectée : « La moitié des électeurs ne sont pas encore inscrits. Cette tache nécessite à elle seule un travail de trois mois. Nous ajoutons à cela la campagne de sensibilisation des citoyens, la préparation et la révision des listes, l'aménagement des locaux, le recrutement des participants à la campagne électorale qui sont entre 60 et 70 mille, leur formation... Pour toutes ces raisons et autres, il est impossible d'organiser les élections en mars 2013 ». M. Jendoubi a indiqué que juin 2013, pourrait être une date raisonnable pour la tenue des prochaines élections. Il a défendu l'équipe qui a travaillé avec lui lors des dernières élections, assurant que leur expérience et « leur vécu » serait d'une grande aide : « Les même fautes du passé ne seront plus commises ». M. Jendoubi a mis, également, l'accent sur la nécessité d'accélérer la publication d'un projet de loi relatif à l'ISIE. Il a tenu à rappeler l'importance de ces élections historiques et non moins déterminantes. Le président de l'ISIE a fait part de sa surprise sur la non concertation de son équipe sur ce projet et cela malgré le rôle important joué par l'instance dans les élections précédentes : « Il est nécessaire d'informer le citoyen sur les élections à venir et engager un débat national dans ce sens ».