Avec l'augmentation récente des prix du ciment sur le marché national passant de 5600 à six dinars, un grand nombre de consommateurs n'arrivent plus à s'en procurer. A cette augmentation de prix vient s'ajouter la baisse des quantités disponibles sur le marché. Selon le journal « El moussawer », la rareté du ciment et l'augmentation de son prix sont dues à la hausse des frais de production, sachons que les prix du ciment et du fer sont soumis à un contrôle pour approbation administrative, par contre, les prix des autres produits de construction sont fixés librement. Selon l'hebdomadaire, la consommation annuelle de ciments et de fer sur le marché interne est identique, soit 600 mille tonnes (50 mille tonnes par mois) pour chacun des deux produits. La consommation de ces produits atteint le pic pendant l'été (le double de la quantité consommé pendant les autres saisons). Ceci est engendré par l'afflux des familles, des tunisiens à l'étranger et des promoteurs immobiliers qui s'orientent tous à la construction en cette saison de l'année. A tous cela vient s'ajouter l'exportation du ciment aux pays limitrophes, provoquant par la suite une pression sur la consommation et par conséquent une baisse des quantités, qui répond au principe microéconomique de l'élasticité-prix (le rapport entre la variation relative de la demande d'un bien et la variation relative du prix de ce bien. Ce rapport est généralement négatif car lorsque le prix augmente, la quantité demandée diminue et réciproquement.) A la lumière de ces constats, le consommateur tunisien reste toujours sceptique par rapport à l'augmentation des prix du fer surtout après une stabilité pendant ces derniers mois.