Un calme précaire à été observé à Siliana, dans la matinée du jeudi 29 novembre 2012, après les violences des dernières 48 heures et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ayant fait plus de 200 blessés parmi les manifestants, les journalistes et la police. Le gouverneur de Siliana, Ahmed Ezzine Mahjoubi, a été évacué de la région tard dans la soirée du mercredi 28 novembre 2012. Il avait exprimé, selon Mosaïque FM, son refus de se plier au chantage et a fait savoir qu'il est maintenu à son poste. L'indignation des habitants de la région a été tellement importante que leur grève s'est étendue au reste des délégations de la région. L'ensemble des établissements et commerces sont fermés, et seuls les hôpitaux et pharmacies n'ont pas baissé leurs rideaux. Un groupe d'habitants proteste par ailleurs ce jeudi devant le siège de l'Union régionale du travail (UGTT) contre la réponse du gouvernement aux revendications de la population. Commentant ce sujet sur les ondes de Shems fm, le porte-parole du Congrès Pour la République (CPR), Hedi Ben Abbès, a accusé des membres du Front populaire d'envenimer la situation à Siliana. S'exprimant au nom de la coordination de la troika (Ennahdha, CPR, Ettakatol) au lendemain de la publication d'un communiqué, M. Ben Abbes a expliqué que ceux qu'il accuse rejettent l'idée d'un dialogue national, alors que des discussions ont débuté avec Al Joumhouri et Al Massar.