Chokri Belaïd a été informé par le président de la République, Moncef Marzouki, en personne, que la présidence avait reçu des rapports sécuritaires sur les menaces le visant. C'est ce qu'a affirmé Mohamed Jmour, porte-parole du Parti des patriotes démocrates unifié, lors d'une conférence de presse tenue mercredi 06 février à Tunis. Mohamed Jmour a indiqué, à l'agence TAP, que M. Marzouki n'a pas évoqué l'identité des parties qui ciblaient Belaid : « Cependant, le ministère de l'Intérieur était au courant de ces menaces et n'a pas pris les mesures nécessaires pour le protéger. L'assassinat de Chokri Belaïd intervient au lendemain d'une réunion du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha au cours de laquelle les meurtriers de Lotfi Naguedh ont été soutenus et défendus ». M. Jmour a imputé la responsabilité de l'assassinat du secrétaire général du parti au gouvernement, au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'au mouvement Ennahdha et à son président, Rached Ghannouchi.