« J'ai réellement accordé une interview au magazine français Marianne. Cependant, la journaliste Martine Gozlan a déformé mes propos pour dénigrer le mouvement Ennahdha et l'image politique en Tunisie, mais aussi pour servir l'intérêt de son magazine de centre-gauche », a déclaré le cheikh d'Ennahdha, Abdelfattah Mourou. L'avocat a critiqué, dans une déclaration accordée au quotidien « Assarih », dans son édition du samedi 16 février 2013, la manière avec laquelle le magazine Marianne a amplifié ses propos : « La journaliste m'a accusé de complot contre le parti que j'ai fondé depuis plus de 40 ans. Je n'ai rien contre Rached Ghannouchi, même si nous ne partageons pas les mêmes principes. Je ne vise pas à semer le trouble au sein de notre parti, notamment dans cette phase délicate ! ». Me. Mourou a, également, précisé que la journaliste a réussi à créer la polémique : « J'ai essayé de démentir ces déclarations. J'ai adressé une lettre au magazine mais l'interview a été publiée par des médias nationaux et étrangers ». Rappelons que les déclarations de Me. Mourou ont fait l'effet d'une bombe. Dans cette interview, Mourou n'a pas épargné Rached Ghannouchi. Il a affirmé que « Rached Ghannouchi doit quitter Ennahdha ! », accusant le président du mouvement « de mener, par son extrémisme, le parti et le pays au désastre » (lire notre article).