Les députés ayant appelé à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC) n'ont qu'à démissionner, car personne n'a légalement le pouvoir de dissoudre l'Assemblée. C'est ce qu'a déclaré le professeur en droit constitutionnel Kais Said. Dans une interview parue mercredi 5 juin 2013 sur les colonnes du journal « Ettounissiya », Kais Said a également commenté le recours contre le projet final de la Constitution que des députés comptent déposer auprès du tribunal administratif : « Cette juridiction ne peut pas agir alors que le texte est au stade de projet ». Le tribunal administratif peut cependant annuler la décision du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, de clôturer les travaux sur le projet de la Constitution, car il s'agit d'une décision à caractère administratif, explique-t-il. Il est à rappeler que le porte-parole du parti des patriotes démocrates unifié, Mongi Rahoui, avait appelé lundi 3 juin 2013 à la dissolution de l'ANC, accusant le comité de coordination et de rédaction d'avoir enfreint le travail des commissions internes.