Les taxis constituent à Bizerte-ville (et certainement ailleurs) un problème d'une remarquable acuité. Outre le fait que leur nombre ne cesse de croître, malgré, nous dit-on, les circonspections légales d'usage, ils contribuent dans une très large mesure à l'extrême anarchie qui règne au niveau de la circulation tant au centre-ville que dans les stations de banlieue qu'ils ont établies malgré les réticences des citoyens. Partout, les « taxistes » s'imposent et imposent une présence par trop visible et envahissante. Passe pour l'argument du « mal nécessaire », cependant rien ni personne ne semble s'intéresser au contrôle de ces moyens de transport incontournables, ni au niveau de l'état des voitures et du confort dû au client, encore moins à celui de la tenue et du style vestimentaire des chauffeurs, de leur propreté physique, de leur moralité douteuse, certains donnant la désagréable impression d'être directement sortis d'une maison d'arrêt. Radio ouverte à tue-tête, cigarettes au bec, téléphone au volant, ces chauffards vous font souvent une démonstration angoissante de la manière de conduire en milieu urbain, enfilant les sens interdits, refusant les priorités, encombrant ou obstruant les passages piétonniers, stationnant sur les lieux interdits. Sans le moindre risque d'être inquiétés. Certes, les services impliqués dans la mission de contrôle de ce service public ont certainement d'autres priorités « vitales », mais, il semble que des campagnes comme on en fait souvent pour d'autres secteurs contribueraient un tant soit peu à rappeler ces gens à l'ordre. Quoique… ! M. BELLAKHAL