C'est hier, mardi 5 novembre qu'a débuté officiellement la saison de la cueillette d'olive dans le gouvernorat de Bizerte. Une réunion de travail s'est tenue dernièrement afin de prendre les mesures adéquates pour un bon déroulement de la saison. Parmi ces mesures, on a décidé de mettre en place un comité technique qui aura à rendre des visites d'inspection aux 28 huileries de la région, en charge d'extraire le produit. Le comité assurera également le suivi des opérations de maintenance et d'entretien et examinera notamment les problèmes inhérents à l'évacuation de la margine, cette eau issue du pressage des olives et qui a toujours constitué un cauchemar pour l'environnement. Selon les données recueillies auprès du Commissariat régional du développement agricole (CRDA) de Bizerte, la saison s'annonce prometteuse avec une production estimée à 20 700 tonnes d'olives équivalant à 3 500 tonnes d'huile. D'autre part, 3 450 ouvriers agricoles seront nécessaires pour assurer la cueillette et qui devront travailler pour une durée de 2 à 3 mois, a annoncé le CRDA. Le prix du kilo d'olives cueillies a été fixé à 150 millimes et son extraction à 90 millimes, soit des augmentations respectives au kilo de 25 et 10 millimes. Cette augmentation est due, selon les services compétents, à une baisse de la production évaluée entre 20% à 25% par rapport à l'année dernière. Selon les données fournies par la Direction de la production végétale au CRDA Bizerte, entre 900 et 1000 hectares d'oliviers sont plantés chaque année dans le gouvernorat de Bizerte. Cependant et en dépit de ces efforts, le rendement demeure faible en comparaison des autres régions. Cela est dû, semble-t-il, à la négligence dans l'entretien des oliveraies, de la fertilisation en azote et dans le traitement des maladies. Ces oliveraies couvrent une superficie totale de 20 mille hectares dont 90% sont productives.