Lors du dernier conseil régional du gouvernorat de Bizerte, la question de la protection des villes des inondations a été longuement évoquée. Outre les travaux entamés en plein centre de la ville et stoppés depuis plus d'un mois, le cas de Mateur a été soulevé et débattu. L'on se souvient que suite aux pluies diluviennes qui s'étaient abattues en 2011 sur la délégation, des victimes humaines ont été dénombrées et d'énormes dégâts matériels enregistrés. La ville est parmi les cités de la région la plus menacée par les inondations, notamment avec les crues d'oueds aussi capricieux, en temps de pluie, que oued Joumine ou El Khlij. Une étude récente réalisée par la direction technique relevant du ministère de l'Equipement et de l'Environnement, ainsi que celui de l'Agriculture a démontré que l'emplacement de la ville dans une cuvette l'expose particulièrement aux inondations, lesquelles engendrent des dégâts au niveau de l'infrastructure et des logements, ainsi que dans les zones industrielles. Cependant, une étude technique réalisée en 2005 par le ministère de l'Equipement préconise certaines solutions qu'il s'agira impérativement de concrétiser. Les participants se sont interrogés, justement, sur les raisons qui ont empêché la réalisation de ce projet en son temps. Ce projet consiste en l'installation d'un vaste réseau de drainage qui partira des quartiers de la ville vers les cours d'eau qui enserrent la ville. Un projet évalué à 8Millions de dinars que le conseil régional juge élevé pour les caisses du Conseil qui a dit vouloir recourir au financement étranger, notamment japonais. En attendant, les habitants de Mateur et ses environs vivront sous la menace potentielle et des caprices de dame Nature et des oueds enserrant la cité. La vie de centaines de citoyens ne vaut-elle pas 8 MD ?