Amel Karboul vient d'être nommée ministre du Tourisme. De nombreux défis à relever sur un secteur en difficulté. D'importants chantiers l'attendent. En effet, le secteur est confronté à une série de problèmes structurels : formation du personnel, infrastructures vieillissantes, pas de renouvellement de l'offre de loisir, saisonnalité. Ces défaillances sont, certes, plus visibles dans le contexte de la crise actuel, nationale et internationale avec tout d'abord ce problème d'endettement et la situation qui prévaut en la matière. Outre cette problématique, l'ouverture du ciel tunisien à la concurrence s'impose, la qualité des services et la faiblesse des budgets de promotion sont à revoir. Notre communication demeure inadaptée ou inexistante ces dernières années, une image vieillotte, des supports officiels (site internet, affiches et PLV institutionnels) désuets… Peu de démarchages ou démarches inadaptées sur de nouveaux marchés. Une présence de qualité doit être proposée aux prochains salons du tourisme et renouvelée à l'occasion d'autres manifestations internationales majeures. Une autre préoccupation, c'est de poursuivre l'effort de communication sur la nouvelle réalité du pays et sur les conditions de sécurité, afin de rassurer les marchés émetteurs et améliorer l'image de la destination. Les opérateurs touristiques attendent de Amel Karboul qu'elle ne vienne pas pour sauver la saison mais pour sauver leur secteur. Pour cela, elle se devra d'avoir les coudées franches au sein du gouvernement et avoir le pouvoir et l'audace de frapper sur la table en Conseil des ministres pour défendre les intérêts du tourisme.