Le processus électoral « va sauver la Tunisie de la menace terroriste et relancer son économie ». Ces belles paroles qui sont presque une lapalissade sont de M. Moncef Marzouki, notre président de la République. De tels propos ont été exprimés à l'occasion d'une interview réalisée par Al Wataniya où il appelle de ses vœux à l'accélération de l'organisation des élections législatives et municipales avant la fin de 2014. Selon M. Marzouki, le pays doit avoir un président de la République et un Chef du Gouvernement d'ici septembre prochain. Les municipales devront avoir lieu au plus tard entre octobre et novembre prochain, a-t-il plaidé. Evoquant le gouvernement Jomâa, le président provisoire a affirmé que sa mission principale n'était pas de restructurer l'Etat mais de faire réussir les élections. S'agissant de sa candidature aux présidentielles, M. Marzouki a déclaré « je continuerai ma mission jusqu'à la promulgation de la loi électorale et la clarification du paysage politique », ajoutant qu'il déciderait alors s'il devra se présenter à l'élection présidentielle. « Car j'ai parfaitement le droit de me présenter », a-t-il martelé, dans une tentative de mettre fin à la polémique que sa candidature avait soulevée. M. Marzouki a en outre affirmé que sa mission consiste à « préserver la stabilité du pays, à continuer à s'intéresser aux dossiers de l'armée et de la sécurité ainsi qu'à promouvoir le rayonnement extérieur du pays et renforcer le Dialogue national entre les antagonistes politiques ». Pour ce qui est de la révision des nominations, elles constituent pour M. Marzouki un problème complexe tout autant que les situations des entreprises et des banques, soulignant l'incapacité du gouvernement Jomâa à les résoudre. Quant au traitement du terrorisme, il doit se faire à la source par l'éradication de la pauvreté, la réduction du chômage et la suppression de la marginalisation, niant au passage la thèse que Ennahdha ait offert une couverture politique au terrorisme.