Selon un chirurgien norvégien venu en aide à ses confrères à Ghaza, la soldatesque sioniste utiliserait, dans ses opérations de bombardement, des bombes DIME, une arme particulièrement redoutable et aux effets atroces, laquelle curieusement n'est pas interdite par les conventions internationales. Comme il l'a fait au Liban Sud en 2006 puis lors de l'offensive menée fin 2008 contre Ghaza, les Israéliens utiliseraient à nouveau la bombe DIME (Dense Inert Metal Explosive) qui provoque des blessures quasiment incurables et qui conduisent généralement à l'amputation. Le chirurgien a déclaré avoir constaté le fait à l'hôpital Al-Chifa de Ghaza. Le professeur Erik Fosse d'Oslo, chirurgien opérant au sein d'une équipe à l'hôpital Al-Chifa de Ghaza, a déclaré «Nous avons également des patients qui présentent des blessures dues à l'utilisation d'armes anti-personnel. Nous en avons vu touchés par des armes conventionnelles, qui présentaient des lésions provenant d'éclats. C'est ce que l'on voit dans toutes les guerres. Il faut souligner qu'à Ghaza les gens sont très affaiblis par sept ans de blocus et quand ils sont blessés les effets sont plus graves. Mais il y a aussi, comme en 2008/2009, des patients touchés par les bombes DIME qui sont tirées par des drones. Ils transportent ces petites bombes qui ont un effet spécial sur les victimes. » Le professeur Fosse montre les brûlures caractéristiques de cette arme qui marquent le corps. « En général, souligne-t-il en découvrant la jambe sectionnée d'un homme entre la vie et la mort, les membres inférieurs sont touchés, ce qui est le cas ici ». Mis au point au début des années 2000 par les laboratoires de l'US Air Force, le DIME est une munition à base d'une enveloppe en fibres de carbone contenant un explosif mélangé à un alliage de métaux lourds et de poudre de tungstène avec du cobalt, du nickel ou du fer. Le DIME provoque des dommages très importants sur la matière vivante et les tissus mous (le derme, les muscles et les os). Une arme particulièrement utilisée lors des guerres asymétriques officiellement pour éviter les dommages collatéraux. Samedi soir, à Ghaza, on a malheureusement vérifié qu'entre la théorie d'une « bombe propre » (quel oxymore) et la pratique il y a un gouffre qui s'appelle la mort de civils. Erik Fosse sait de quoi il parle. Lors de l'offensive « Plomb durci » en 2008/2009, il était déjà venu, avec d'autres médecins étrangers, prêter main forte à ses collègues palestiniens à qui il tient à rendre hommage pour le dévouement sans faille. A l'époque, il avait courageusement dénoncé l'utilisation du DIME. « Peu de gens survivent, rappelle-t-il. Cet homme devait être un peu éloigné du point d'impact, c'est ce qui l'a sauvé. Mais si un enfant est touché par ce type de bombe, vous pouvez être sûr qu'il a été visé. J'ai vu personnellement deux enfants ces derniers jours touchés de cette manière ». Et Erik Fosse de lancer un cri d'alarme : « Nous vivons une énorme catastrophe humanitaire. Une catastrophe qui n'est pas naturelle mais créée par des hommes. » M. BELLAKHAL Commentaires Ajouter un nouveau Ecrire un commentaire Nom: Email:
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