Suite à la disparition irréversible de la plage de la Corniche, aussi bien la population bizertine que les estivants n'ont plus qu'une seule et unique plage sur laquelle ils peuvent se rabattre : celle de Sidi Salem, relativement préservée, nonobstant le squattage dont elle fait l'objet, sans que cela semble émouvoir ou faire bouger les responsables de quelque bord que ce soit. Or, dans leur légitime et fort désir de profiter des bienfaits de la mer, les milliers de baigneurs n'ont cure des flagrantes menaces qui guettent leur santé. Nous nous sommes rendus sur cette plage de Sidi Salem qui longe la zone touristique, prise d'assaut et encombrée à l'occasion de cette journée caniculaire de dimanche dernier. Et nous avons pu vérifier de visu l'ampleur des risques courus par des estivants insouciants et peut-être inconscients. L'oued Sidi Salem qui traverse la ville et qui accueille en son lit un dense réseau d'égouts anarchiquement constitué a profité des nombreuses agressions portées à l'environnement et aux règles de la salubrité publique pour se frayer, sur cette plage un chemin vers la mer. Au beau milieu des baigneurs. Inconscience, quand tu nous tiens ! Ignorance, quand tu nous aveugles ! Une seule personne semble avoir mesuré le danger et prévu les effets d'une catastrophe sanitaire annoncée. Il s'agit de Afif Kchouk, propriétaire du prestigieux hôtel Bizerta Resort, implanté sur cette zone touristique de Sidi Salem, et qui assiste, révolté, à cette flagrante anomalie dans le système de contrôle de la salubrité des plages destinées à la baignade de la population. C'est dès le mois de mai dernier, lors des réunions consacrées aux préparatifs de la saison estivale, organisés sous l'égide du gouvernorat et en présence de tous les représentants des ministères concernés par « des vacances sures » que le problème a été soulevé. L'on a mis en garde contre les risques pour la santé des citoyens induits par la traversée de l'Oued Sidi Salem de la plage éponyme. Note prise par tous, semble-t-il. Mais la situation actuelle montre que personne n'en a cure et aucune mesure n'a été prise afin de remédier à la chose. Face à cette situation particulièrement nuisible, M. Kchouk déclare avoir averti tous les responsables locaux, régionaux, voire nationaux, sans aucun résultat. Il en appelle aujourd'hui, aux médias pour dénoncer une passivité généralisée qui, en perdurant, se constitutionnalise, portant atteinte aux acquis du secteur, tout en faisant le sacrifice, conscient ou inconscient, de la santé et du bien-être du citoyen. M. BELLAKHAL
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