* Le ministre de l'Environnement fait le point : une bonne nouvelle : 14 plages étaient non exploitables : il n'en reste plus que trois. Et, une, moins bonne : le pompage du marécage de Ariana" class="city">l'Ariana (quoique incontournable) est à l'origine de la pollution de l'eau de mer de la côte Nord A l'occasion du démarrage de la saison estivale et en marge de la journée mondiale de lutte contre la désertification, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable a exposé hier les projets gouvernementaux pour la lutte contre plusieurs phénomènes qui accompagnent la saison estivale et pour l'amélioration de la qualité de la vie. Malgré les efforts déployés, certains phénomènes paraissent inébranlables. L'environnement est une question à l'ordre du jour. Les dangers qui menacent la planète inquiètent les écologistes du monde entier et poussent les gouvernements à adopter une politique environnementale de plus en plus importante et diversifiée. La Tunisie n'est pas à l'abri de ces dangers et des mesures ont été prises pour protéger les plages, les zones vertes et la qualité de vie. Pour la nouvelle saison estivale, les plans se concentrent sur la gestion des déchets domestiques et l'irradiation des décharges anarchiques, l'assainissement des plages et leur réhabilitation, la promotion de l'esthétique urbaine, et surtout la lutte contre les moustiques. Concernant l'esthétique urbaine, le ministre précise que la Tunisie est passée de 4m2 d'espace vert par habitant en 1994 à 15m2 à présent. La politique de généralisation des parcs verts a donné naissance à 34 parcs dans 22 gouvernorats tunisiens et la charge de leur entretien qui est confié à des organismes privés a aidé les municipalités à garder ces zones boisées en bon état. L'assainissement des quartiers populaires continue aussi ; pour plus de 65O quartiers assainis depuis vingt ans. 236 autres quartiers populaires périphériques des grandes villes seront traitées d'ici 2010. L'aide aux municipalités se précise aussi au niveau de la gestion des déchets domestiques et spéciaux avec l'inauguration du nouveau centre de traitement des déchets dangereux à Jradou le 5 Juin, ce centre qui traitera 90000 t/an. Les décharges anarchiques quant à elles, seront soumises à un sévère contrôle jusqu'à leur totale destruction.
Le rituel Avant chaque saison estivale les mêmes questions reviennent : les moustiques et la qualité des plages. Cette année, l'affaire est d'autant plus délicate surtout que des plaintes des baigneurs concernant la pollution de la mer du golfe de Tunis, notamment les plages de Raoued et Ezzahra ont été enregistrées. On nous dit que cette année 14 plages étaient non exploitables, après des travaux d'assainissement, il n'en reste plus que 3. Les trois plages en question situées dans le golfe de Tunis seront traitées pendant 14 mois et un appel d'offres a été déjà lancé pour éloigner les déchets déversés. Quant aux autres plages, " elles sont en excellent état, des équipes spéciales sont chargées de contrôler et analyser la qualité de l'eau pour garantir la sûreté des plages " confirme le ministre. Il est vrai qu'il y a quelques années la qualité de plusieurs plages côtières ont été remises en question, " mais aujourd'hui elles sont parfaitement propres à la baignade. En collaboration avec le ministère de la Santé, le ministère de l'Environnement a prévu 566 points de contrôle sur tout le territoire tunisien avec des équipes qui surveillent l'équilibre biologique et bactériologique de la mer régulièrement. Les plages qui ont donc retrouvé leur santé et leur propreté sont utilisables même si les baigneurs se plaignent encore d'eau polluée. Le pompage du marécage d'Ariana semble être à l'origine du mal bien que ce dernier soit l'objet d'un projet d'investissement très important. Le but étant de restaurer le caractère touristique de nos plages. Un travail sur la reconstitution artificielle des plages a démarré depuis le mois de Mai. Du sable pour renforcer les côtes rongées par l'eau et un nettoyage pour rendre la plage propre à la baignade. Ce projet concerne les plages de Sidi Bou Saïd, Amilcar, Gammarth, le Kram, et la Goulette. Concernant les moustiques, c'est carrément la guerre. Un programme d'intervention terrestre- aérienne avec un bombardement massif de produit insecticide. Les marécages de Sijoumi et Ariana qui constituent la racine du mal, auront droit à un traitement spécial et régulier jusqu'à la mi-Juillet avec une irradiation des larves vivantes jusqu'à 40cm sous l'eau. Malgré tous ces programmes prometteurs, beaucoup reste à faire avant que l'environnement ne retrouve son équilibre, détruit par le développement et les projets pharamineux souvent aveugles, faits au détriment de l'équilibre et de la santé de l'environnement... et de l'homme.