Le président égyptien Abdelafattah Al-Sissi a indiqué dans une interview accordée à la radio française Europe 1, que « le peuple libyen [nous] appelle pour rétablir la paix et la sécurité ». Cette annonce vient après la publication d'une vidéo montrant la décapitation par DAECH de 21 citoyens égyptiens de confession copte. Al-Sissi avait, auparavant, eu un entretien avec Françaois Hollande et les deux chefs d'Etat avaient convenu de demander une résolution du Conseil de sécurité, en vue d'une intervention en Libye. Selon les analystes, ces décapitations visent à déstabiliser l'Egypte, mais cache d'autres objectifs dont celui d' «entraîner directement l'armée égyptienne en territoire libyen et de l'attirer dans un bourbier identique à celui vécu par l'armée américaine en Afghanistan ». Ce « piège » ne semble pas avoir échappé aux deux dirigeants qui comptent répondre à « l'appel du peuple libyen » en apportant un appui direct à l'armée libyenne. Le président égyptien a appelé dans le même entretien à « lever l'embargo sur les armes à destination de l'armée libyenne pour lui donner les moyens de défendre le pays, le peuple et ses choix ». Le président Al Sissi a rappelé au cours de l'interview que «ce qui se passe en Libye allait transformer ce pays en terreau qui va menacer l'ensemble de la région, pas uniquement l'Egypte mais aussi le Bassin méditerranéen et l'Europe». La Tunisie ne cache pas son inquiétude. Dans un message, Béji Caïd Essebsi, a assuré, lundi dernier, le président égyptien de «la totale solidarité de la Tunisie aux côtés de l'Egypte afin de combattre le terrorisme». M. BELLAKHAL
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