Dans un communiqué rapporté par des agences internationales, la direction du fabricant de lingerie Lejaby a annoncé jeudi son intention de fermer trois sites de production en France, dont le site historique de Bellegarde (Ain), et de supprimer 197 postes sur 653 en France, dans le but de produire à moindre coût à l'étranger. Lejaby, a accusé un « fort ralentissement » de ses ventes et dont 30% de la production est encore fabriquée en France, contre 0 à 5% pour la concurrence, souhaite abaisser cette proportion à 10% maximum, explique-t-il dans un communiqué. Il entend ainsi faire face à « une concurrence de plus en plus exacerbée » et à « une modification du comportement des consommatrices attirées par des produits toujours moins chers ». « Lejaby souhaite conserver son savoir-faire en confection en maintenant entre 7 et 10% de sa production en France », poursuit l'entreprise dans son communiqué. Le projet de la direction, qui doit être présenté en comité central d'entreprise le 12 avril, prévoit la fermeture des sites de Bourg-en-Bresse, Bellegarde-sur-Valserine (Ain) et Le Teil (Ardèche). En revanche, le site d'Yssingeaux (Haute-Loire) doit être maintenu comme atelier pilote pour l'innovation et la fabrication de petites séries. Lejaby, créé en 1930 à Bellegarde-sur-Valserine, fabrique également les maillots de bains Rasurel. La société emploie 653 personnes en France. En 2008, Lejaby a été racheté par le groupe autrichien Palmers Textil auprès de l'Américain Warnaco pour 45 millions d'euros. Selon des sources syndicalistes interrogées sur place, l'intention de délocalisation intéresserait en premier lieu la Tunisie, ainsi qu'une autre destination asiatique.