Un des fleurons de la logistique en Tunisie, le nouvel aéroport est en exploitation depuis fin 2009 pour un rythme encore timide par rapport à ses capacités. 28 000 passagers en quatre mois (entre janvier et avril) prouvent la douceur du rythme d'exploitation. Depuis le fameux vol Tunisair en provenance de Bilbao, le 4 décembre 2009, l'aéroport attend encore son décollage effectif. Une observation sur terrain prouve que ce chef-d'œuvre, réalisé par le turc TAV Airports Holding Company, ne manque pas de moyens pour contribuer au programme touristique 2010. Le directeur général de TAV Tunisie a indiqué dernièrement à « Jeune Afrique » que Tunisair, Nouvelair, Sky Work Airlines, Jetair Fly, Thomas Cook Belgium et Scandinavian Airlines relient déjà Enfidha à l'Europe et à la Turquie. Une convention entre Tunisair et TAV Tunisie prévoit un minimum de 300 vols charters sur Enfidha durant l'été 2010, un rythme non encore atteint par la compagnie nationale. Beaucoup de questions se posent sur les fondements de ce retard ? Des sources l'apportent aux coûts trop élevés d'immobilisation, de maintenance et de mise en service des appareils, imposés par l'aéroport malgré que les responsables de la société turque ne partagent pas le même point de vue. Le concessionnaire, qui a réussi la location de tous les locaux à l'intérieur de l'aéroport, doit penser aux intérêts des locataires dont le rythme d'exploitation actuel ne leur permettra pas de faire face aux dépenses. Le groupe turc dispose d'une concession jusqu'en 2047, qui permet à TAV Tunisie d'exploiter le site d'Enfidha mais également l'aéroport de Monastir, dont la capacité d'accueil est de l'ordre de 4 millions de passagers chaque année. Aéroport Enfidha doit, dans un premier temps, accueillir les vols charters et désengorger Monastir en prenant en charge 2,5 millions de ses passagers en 2010 pour commencer, dans un deuxième temps, la réception de vols réguliers de British Airways, Air France, Qatar Airways et Tunisair.