La Banque Africaine de Développement (BAD) vient d'annoncer que les producteurs africains de café ont fourni environ 12 % de l'offre mondiale et moins de 11 % des exportations mondiales de ce produit pour la saison 2009-2010. La banque a indiqué que malgré la timidité de cette contribution par rapport aux géants internationaux (production proche à celle de l'Indonésie, qui en est le troisième producteur mondial), cette production représente une grande partie tant du PIB que des exportations dans certaines des petites économies du continent. Ainsi, en Ethiopie et au Rwanda, les exportations de café ont généré respectivement 26 % et 22 % des revenus d'exportation en 2009. De façon frappante, le café est produit principalement par des petits paysans qui contribuent pour plus de 95 % au total de la production en Ethiopie. Les conditions qui prévalent sur le marché mondial ont donc des implications importantes pour la croissance et la réduction de la pauvreté dans le pays. Les prix sur le marché mondial du café ont déjà fortement augmenté dans la décennie. Le prix indicatif composite utilisé par L'Organisation internationale du café (OIC), qui comprend tant les grains arabica que les grains robusta, de moindre qualité, était de 45,59 cents US la livre en 2001. Il est monté graduellement jusqu'à atteindre 128,10 cents en mai dernier, et 155,60 cents le 25 juin. Le prix était de 152,43 cents US la semaine dernière. Les producteurs ont fourni 120,6 millions de sacs de café dans la campagne 2009-2010. Selon l'OIC, la campagne 2010-2011 devrait produire entre 133 et 135 millions de sacs.