Le taux de couverture des importations par les exportations des produits alimentaires a diminué à 72,1% au cours des neuf premiers mois de l'année actuelle, contre 110,9% pendant la même période de 2015 ce qui porte le déficit de la balance commerciale alimentaire à 758,5 millions de dinars tunisien (MDT), soit 8,1% du déficit total de la balance commerciale, contre un excédent de 298,4 MDT au cours des neuf premiers mois de l'année 2015. Cette régression est due à la chute des exportations de 35,3% (environ 1964,8 MDT, contre 3034,6 MDT en septembre 2015) contre une stabilité des importations (-0,5% par rapport à septembre 2015, avec une valeur de 2723,3 MDT), d'après le ministère de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. S'agissant des exportations, la régression est due, essentiellement, à la baisse des recettes de l'huile d'olive de 65% (596,6 MDT contre 1697 MDT), contre la hausse des recettes de la plupart des autres produits alimentaires, à savoir les produits de la mer frais (1%), les conserves de légumes et de fruits (11%), les légumes frais (39%). En revanche, les recettes des dattes demeurent inchangées par rapport à l'année dernière, malgré l'amélioration des quantités exportés de 9%, et ce, en raison de la baisse des prix à l'exportation de 7% (4,1 dinars/ kg contre 4,4 dinars/kg durant la même période de 2015). Il est à noter que la valeur des exportations alimentaires, du janvier à septembre 2016, représente 9,4% du total des exportations des biens du pays, contre 14,9% en 2015. Pour ce qui est des importations alimentaires, certains produits de base ont enregistré une régression au niveau de leur valeur à l'importation au vu de la baisse de leur prix à l'échelle internationale, à l'instar du sucre (25%) et du blé dur (17%). La valeur des importations alimentaires a représenté, en septembre 2016, 9% de la totalité des importations du pays contre 9,2% en 2015. Le taux de couverture de la balance alimentaire devrait atteindre à la fin de 2016, 72%, contre 98% en 2015, en raison de la baisse des exportations alimentaires de 30% et des importations de 5% par rapport à 2015.