La Tunisie a célébré, le dimanche 17 octobre 2010, la journée mondiale du don d'organes et de la greffe. Des milliers de patients subissent toujours l'angoisse de l'attente, alors qu'on sait que chaque jour passé sur la liste dans l'espoir d'une greffe est une perte de chance. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent faute d'avoir pu être transplantés à temps, alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. La transplantation d'organes en Tunisie demeure tributaire de la diffusion d'une culture du don d'organes et de la contribution de la société civile à ancrer cette culture chez la nouvelle génération et au sein de la famille. Les diverses actions de sensibilisation au don d'organes et les efforts louables des donneurs permis de réduire le taux des familles tunisiennes réticentes au do d'organes à 75%. L'histoire de la transplantation d'organes en Tunisie remonte à l'année 1986, date de la première greffe de rein d'un donneur, suivie de performances médicales en matière de transplantation du cœur (1993), du pancréas (1993), du foie (1998) et de la moelle osseuse (1998). Ces opérations se font uniquement dans les centres hospitalo-universitaires relevant du ministère de la Santé publique. L'expérience tunisienne du don d'organes est reconnue par plusieurs instances internationales dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a rendu hommage à la Tunisie pour le développement du cadre législatif régissant ce domaine et la transparence des opérations de transplantations. La question du don d'organes a bénéficié d'un intérêt particulier de la part du Chef de l'Etat qui a ordonné d'organiser chaque année une journée de sensibilisation au don d'organes qui sera célébrée la troisième semaine du moi d'octobre. Rappelons que la loi tunisienne autorise toute personne qui répond aux conditions requises et qui accepte de faire don de ses organes après son décès de faire figurer la mention "donneur" sur sa carte d'identité.