Le Fonds Monétaire International (FMI) s´est dit prêt à aider la Tunisie et l´Egypte pour traiter les impacts économiques des changements politiques récemment enregistrés dans les deux pays. Mais aucune demande ne semble avoir été faite par aucun des deux pays, qui disposent de «réserves à des niveaux confortables » comme a annoncé un responsable du FMI mercredi. « A ce stade, ni la Tunisie ni l'Egypte n'ont fait signe de besoins de supports financiers de la part du FMI, ce n´est pas une chose dont ils ont besoin actuellement » a déclaré Masood Ahmed, Directeur du département Moyen Orient et de l´Asie Centrale du FMI. Le Fonds s´est dit préparé « à offrir des conseils de politiques aux gouvernements, en adaptation avec les politiques mises en vigueurs par les citoyens de ces pays. L´instabilité politique fait déjà montre de son poids sur les secteurs économiques des deux pays, notamment le tourisme et les IDE, ce qui va engendrer une baisse des revenues » a aussi dit M. Ahmed. « Il y aura de la croissance » a cependant dit M. Ahmed, selon qui « en se basant sur les statistiques présentées par le gouvernement, la croissance en Egypte pour la première moitié de cette année baissera a entre 2 et 2.5%, alors qu´elle était de 5% durant la même période de l'année dernière. Il n´est pas clair jusqu´a quand cela va prendre pour que les économies se redressent, vue que la situation politique est incertaine ». Des challenges économiques pointent à l´horizon, avec des pics inflationnistes des prix de l´alimentaire et de l´énergie, « le changement politique pourrait avoir un bénéfice potentiel á long terme si la Tunisie et l´Egypte opèrent les réformes économiques nécessaires », a aussi précisé le responsable du Fonds. « Au même moment que nous admettons les coûts du court terme, ces changements, s´ils réussissent á libérer ces économies de ce qu´elles en souffraient, pourraient les positionner en économies stables, voire en capacité de croissance rapide », souligne encore M. Ahmed. Le déficit budgétaire de la Tunisie pourrait couter 4% de la croissance du PIB, avec des revenues des taxes en baisse et un accroissement des taxes sur les dépenses alimentaires. Une fuite qui pourrait être traitée, indique M. Ahmed. En Egypte, l´impact sera encore plus important. Surtout avec les nouvelles mesures annoncées qui pourront barrer la route devant une croissance du PIB, notamment avec cette hausse de 15% des salaires dans le secteur public. D'autres défis seront á y faire face, notamment la croissance de la dette souveraine et les effets sur les secteurs financier et banquier. Le plus grand problème des pays du MENA est le taux de chômage élevé. Les responsables du Fonds disent que le chômage est toujours alarmant, et que beaucoup de pays de la région devraient se mettre dans la conception d´une croissance en termes de création d´emplois. Selon les statistiques du FMI, le taux de chômage au sein des jeunes est de 25% en Egypte, de 30% en Tunisie et de 21% au Liban. Un autre problème s´impose dans ces pays, c´est leur manière pour faire face aux retombées de la crise financière depuis deux ans, ce qui a laissé aux gouvernements un petit champ de manœuvre fiscal !