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La communauté internationale finance les dictateurs, les pauvres payent les pots cassés
Assemblées du printemps du FMI et de la Banque mondiale
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 04 - 2011

De notre envoyé spécial à Washington, Lassaâd BEN AHMED
• Le FMI s'attend à la fondation d'un nouveau modèle de développement en Tunisie
Dans quelle mesure des institutions comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont responsables de la situation en Tunisie et en Egypte? «Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la communauté internationale», a répliqué Dominique Strauss-Kahn, sur un plateau d'Al Jazeera à partir du siège du FMI, expliquant qu'il ne faut pas trop regarder en arrière et réitérant l'engagement du FMI à aider la Tunisie et l'Egypte pour sortir de la crise et trouver des financements. Donc pas de mea culpa de la part du FMI, du moins en ce qui concerne sa responsabilité dans l'échec du modèle tunisien, dont on a beaucoup fait l'éloge pendant des années, lui accordant les qualificatifs les plus complimenteurs de «miracle, de bon enfant, de bon élève, etc.»
Cependant, Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, plus entreprenant, a précisé dans ce même contexte que «le FMI apporte l'assistance technique, mais c'est le gouvernement qui définit ses politiques…». C'est une réponse qui arrange tout le monde dans la mesure où elle résout la question de la souveraineté de l'Etat dans la définition de ses politiques et l'ingérence dans les affaires intérieures des pays. Mais elle n'arrange certainement pas les populations révoltées des pays arabes démunies de ressources pétrolières, victimes de la mauvaise répartition des revenus et surtout gavées de discours politiques peu directs et à côté de leurs ambitions et qui continuent malgré tout de payer les pots cassés des financements accordés aux dictateurs par les institutions internationales, comme l'a bien formulé le jeune blogueur égyptien Wael Ghonim sur le même plateau d'Al Jazeera.
Autrement dit, les «pauvres populations» ne vont pas avaler cela ! Car dans les faits, ce sont le FMI et la Banque mondiale qui constituent le cadre où se construit la politique économique mondiale. Et la question la plus importante est la suivante : est-ce qu'un pays comme la Tunisie ou l'Egypte peut définir une politique économique divergeant de celle qui se définit à Washington ? Oui, certes. Or dans ce cas, serait-il possible de bénéficier de l'appui du FMI pour obtenir des financements ?
Le cercle est vicieux. Et il convient ici de rappeler que la Tunisie, sous le règne de Ben Ali, a été la première à applaudir les politiques économiques internationales et parmi les pionniers à défendre «le choix obligatoire» d'intégrer l'économie mondiale et d'opter pour une compétitivité basée, entre autres, sur le bradage de la main-d'œuvre qui a créé des emplois, certes, mais pas de richesses équitables. Et si son processus de libéralisation économique et d'intégration a débouché sur une explosion sociale, cela prouve que l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi revêt incontestablement une dimension mondiale. Elle est conjuguée bien entendu à la mauvaise gestion, à la corruption et au détournement de fonds, mais également, et dans une plus grande mesure, à des choix économiques nationaux favorisant le creusement du fossé des inégalités entre les régions et les personnes et, au niveau global, entre les riches qui s'enrichissent davantage et les pauvres qui s'appauvrissent encore plus. Et là, les indicateurs de la Banque mondiale sont révélateurs, faisant état de millions de personnes supplémentaires qui plongent dans l'extrême pauvreté.
Sur cette question d'inégalités, la réflexion a principalement porté sur l'accès à la nourriture. Mais le FMI semble avoir tiré des leçons des différentes crises dans le monde pour changer de méthode d'intervention d'un simple «pompier» agissant après le déclenchement de catastrophes vers un rôle d'intervention en amont, plus prévoyant. En ce qui concerne le Moyen- Orient et l'Afrique du Nord, particulièrement la Tunisie, le FMI s'attend à la fondation d'un nouveau modèle de développement. Répondant à une question de La Presse, Ahmed Masood, directeur du département Mena au FMI, a précisé que «nous devons utiliser cette période pour jeter les bases d' un nouveau modèle de développement, non seulement pour augmenter la croissance mais également pour veiller à ce que les fruits de cette croissance soient équitablement partagés. Car, à long terme, c'est par la croissance et la création d'emplois que nous devons répondre aux ambitions des populations…»
Wait and see !


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