Les systèmes électoraux à la veille des élections de l'Assemblée constituante, le 24 juillet 2011 ont fait l'objet d'une conférence-débat organisée mardi 05 avril 2011 à Tunis. Ce Forum des pensées philosophiques et politiques a été présidé par le professeur Mohamed Damak de la Time Université. Un projet de décret-loi a été proposé à cette occasion par le professeur Pierre Verjans, de l'Université de Liège (Belgique, Wallonie). A l'interrogation « Quels modes de scrutin dans un processus de transition démocratique ? Le mode de scrutin désigne les règles techniques destinées à départager les candidats à une élection. Il en existe une très grande variété à savoir le scrutin majoritaire et mixte. Le premier mode prend en considération la proximité des personnalités avec les électeurs. Il se base sur la surreprésentation des partis les mieux implantés localement au détriment des partis présents un peu partout. Tandis, le deuxième mode se base sur un mélange de proportionnel et de majoritaire. M. Pierre Verjans a indiqué qu'un scrutin de liste proportionnel (« la plus forte » ou « la plus forte moyenne ») semble être indiqué pour la Tunisie. Cette méthode offre en effet la meilleure image de la population dans les partis et une formation plus difficile du gouvernement. Néanmoins, ce mode suppose que l'on fasse appel à deux tours. Si, au premier tour, le candidat obtient plus de la moitié des votes, il est élu et il n'y a pas de second tour. Par contre, si une personne obtient moins que la moitié des voix, il y a un second tour avec les (2, 3 ou 4) meilleurs candidats (ou ceux qui ont dépassé un seuil (de 10%, de 12,5%). Le projet de loi n'est autre qu'une proposition à discuter. Les Belges ne sont pas là pour donner de leçons aux Tunisiens, a assuré M. Pierre Verjans. Il s'agit d'une rencontre de discussion et de partage d'opinions.