L'industrie a pu dépasser les difficultés occasionnées lors de la Révolution. Plusieurs indices témoignent des bons résultats réalisés par le secteur.et ce malgré les dégâts qui découlent des actes de vandalisme, de pillage et d'incendie ainsi que des sit-in et des grèves observées. 1000 millions de dinars est le coût estimatif des pertes des entreprises économiques depuis les premiers jours de la Révolution jusqu'à aujourd'hui. Le secteur de l'industrie accapare 1/5 de ces pertes, soit 200MD, a indiqué M. Zakaria Hmad, chef de cabinet du ministre de l'Industrie et de la Technologie, lors de la réunion périodique des directeurs régionaux de l'Agence de promotion de l'investissement et de l'innovation, APII, tenue mardi 03 avril 2011 à Tunis. Ces pertes ont touché 240 entreprises dont 123 sont directement endommagées. Les autres ont été indirectement touchées par les revendications sociales ou encore l'instabilité sécuritaire. Le secteur de l'industrie et des technologies de la communication est un secteur vital pour l'économie tunisienne. Epine dorsale de l'économie, Ie secteur contribue d'une façon négligeable à faire tourner la machine économique du pays. Il représente 30% du PIB et emploie700 000 employés dont 2/3 travaillent dans l'exportation. Par rapport au mois d'avril de l'année 2010, les exportations manufacturières ont progressé de 11%. Les industries mécaniques et électriques ont progressé de 27%. Tandis que celles du textile et habillement se sont améliorées de 9%. Le nombre des entreprises adhérentes au programme de mise à niveau a atteint 5201. Le bon maintien du tissu industriel de la Tunisie ne peut jamais être le fruit du hasard. Depuis le 14 janvier 2011, date du déclenchement de la Révolution, l'Etat n'a cessé de multiplier ses efforts afin de bannir l'insécurité et de soutenir les entreprises en difficulté. Dans les prochains jours, les entreprises industrielles endommagées par les perturbations seront compensées. Des mesures d'ordre fiscal, financier et social seront prises selon la taille de l'entreprise. Le chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise à titre de l'exercice 2010 serait pris en considération. M. Ferid Tounsi, directeur général de l'API, a appelé les entrepreneurs tunisiens à travailler davantage afin d'accroître la productivité de leurs entreprises et d'assurer la continuité de leurs activités. « Le partenariat peut nous ouvrir de nouvelles opportunités », a-t-il ajouté.