Les amicaux internationaux de mercredi ont été marqués par les naufrages de l'Allemagne, qui a sombré chez elle 3 à 1 face à l'Argentine, et des Pays-Bas, humiliés en Belgique (4-2), tandis que Brésil s'est promené 3 à 0 en Suède, où Ibrahimovic, forfait, ne jouait pas. Joachim Löw, sélectionneur allemand, a dû composer avec une exclusion (Zieler, gardien en l'absence de Neuer) et un but contre son camp (de Khedira): "Après le carton rouge et le but contre son camp, ce n'est pas facile d'en vouloir aux joueurs, face à des adversaires aussi techniques d'autant plus". Mais rien ne va plus pour Löw. Le coach aux chemises et à la frange impeccables avait déjà été très critiqué pour ses coups de poker perdants lors la demi-finale perdue de l'Euro-2012 face à l'Italie (2-1), alors qu'à Berlin on se voyait déjà en finale. Pour les Argentins du triple Ballon d'or Lionel Messi (auteur d'un but et qui a raté un penalty) la mission est remplie: il fallait faire payer à la Mannschaft un quart de finale cauchemar du Mondial-2010, avec une victoire des Allemands 4 à 0. Autre affiche attendue, l'Angleterre, qui avait perdu contre l'Italie à l'Euro-2012 en quart de finale aux tirs au but, a pris sa revanche (2-1). Suède-Brésil à Stockholm était censé opposer l'attaquant nordique Zlatan Ibrahimovic et le défenseur central brésilien Thiago Silva. Tous deux jouaient la saison passée à l'AC Milan, tous deux ont été transférés cet été au Paris SG. Mais Ibrahimovic a déclaré forfait. Sans "Ibra", la Suède a chuté chez elle 3 à 0 contre la Seleçao, portée notamment par Pato, auteur d'un doublé. Le nouveau sélectionneur des Oranje, Louis van Gaal, était chargé de faire oublier le fiasco de l'Euro-2012 (élimination au premier tour). C'est complètement raté ! Van Gaal débute avec une petite correction 4 à 2. Sur le banc d'en face, il y avait aussi un nouveau coach, Marc Wilmots, en intérim depuis le départ de son prédécesseur Georges Leekens, avant d'être confirmé en juin. Wilmots parviendra-t-il enfin à libérer une génération belge qu'on dit si prometteuse ? En France, pour sa "première", Didier Deschamps n'a pu se défaire de l'Uruguay (0-0). "DD" a testé sur le terrain un nouveau duo d'attaquants, Benzema-Giroud et misé sur la jeunesse, avec, sur les onze titulaires, "sept qui avaient moins de dix sélections", comme il l'a souligné lui même. Et en dehors du terrain, Deschamps a goûté à la pression médiatique qui l'attend, la nouvelle du renvoi de Benzema et Ribéry en correctionnelle dans l'affaire Zahia (accusés de sollicitation de prostituée mineure) ayant été rendue publique à la veille de son premier match en tant que sélectionneur. La suite sera délicate pour les Bleus, tombés dans le groupe de l'Espagne en qualification du Mondial-2014. A Moscou, un autre "nouveau" coach a étrenné son costume, c'est l'Italien Fabio Capello, désormais à la tête de la Russie, qui a commencé par un nul contre la Côté d'Ivoire de Didier Drogba (1-1). Le Portugal, demi-finaliste de l'Euro, s'est remis en selle en battant le Panama (2-0) avec notamment un but de Cristiano Ronaldo.