Dans un climat de frustration croissante face à la lenteur du traitement de leur dossier, les docteurs au chômage se réorganisent. À la suite d'une large concertation tenue le 27 juillet, les coordinations régionales et locales ont entamé une série de réunions urgentes afin de discuter collectivement des blocages persistants, d'écouter les préoccupations des membres, et surtout, de consolider une plateforme de revendications claires à adresser aux autorités. Les discussions, précise un communiqué du lundi 4 août 2025, ont permis de mettre en lumière plusieurs éléments considérés comme majeurs dans l'impasse actuelle. Parmi eux, l'absence de visibilité sur les mécanismes de recrutement promis par la présidence de la République depuis janvier 2025, le maintien des formes précaires d'emploi dans les établissements universitaires et de recherche ainsi que le recours persistant au détachement ou à des profils extérieurs, alors même que des centaines de docteurs restent sans emploi. Les participants ont également pointé du doigt le manque de transparence concernant les statistiques officielles, qu'il s'agisse du nombre de postes vacants dans la fonction publique ou de la répartition des docteurs par spécialité, estimant que cette opacité empêche toute planification sérieuse des recrutements. Face à cette situation, un consensus clair s'est dégagé autour d'un ensemble de revendications prioritaires. D'abord, considérer le dossier des docteurs au chômage comme une urgence sociale, en garantissant un traitement équitable, sans nuire aux droits des docteurs actuellement en fonction. Ensuite, accélérer la création et la mise à disposition de cinq mille postes pour résorber le chômage massif qui touche cette catégorie hautement qualifiée. Autre point crucial, la mise en place d'un mécanisme numérique unifié, équitable et transparent pour le recrutement dans les secteurs de l'enseignement, de la recherche et de l'administration, permettant d'éviter les passe-droits et la marginalisation de certaines spécialités. Enfin, intégrer ces postes dans le budget de l'Etat dès l'année 2026 afin de garantir la pérennité de la solution et d'éviter les promesses non suivies d'effet.