Pour la première fois en Tunisie, un opérateur de téléphonie mobile, en l'occurrence Orange, lance une nouvelle application mobile « Tunisie Passion » destinée à promouvoir le tourisme culturel. Cette application est disponible sous Android et iOS téléchargeable gratuitement. Tout le ghota politique, diplomatique, culturel et économique de Tunis était présent à la cérémonie, organisée jeudi dernier au musée du Bardo et animée par la star tunisienne de l'écran Dorra Zarrouk, pour le lancement de la nouvelle application gratuite « Tunisie Passion » dédiée au tourisme culturel et qui couvre actuellement huit régions du pays : Tunis, Carthage, Sidi Bou Saïd, Le Kef, Kairouan, Mahdia, Djerba, Tozeur et Hammamet. La cérémonie était rehaussée par la présence de Selma Loumi Rekkik, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Noômane Fehri, ministre des Technologies de l'information et de la communications et de l'économie numérique, Chiheb Bouden, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Ghalia, directeur du musée représentant la ministre de la culture, Stéphane Richard, président du groupe Orange, Marwane Mabrouk, président d'Orange Tunisie, et Didier Charvet, directeur général du groupe Orange Tunisie. Cette application, traduite dans 7 langues (arabe, français, anglais, italien, chinois, russe...) montre la volonté de l'opérateur en question de s'engager aux côtés de la Tunisie en tant que partenaire solidaire en offrant un produit technologique moderne et innovant pour promouvoir le tourisme culturel qui manque jusque-là de visibilité malgré le riche potentiel d'une Tunisie trois fois millénaire. Un partenariat en adéquation Cette application va donc permettre de faire découvrir la Tunisie riche par la diversité de ses hommes, de son patrimoine historique et par la beauté de ses sites. Enfin, une Tunisie multiple et colorée. Prenant la parole, Selma Loumi Rekkik, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a saisi l'occasion pour rappeler qu'un Tunisien sur quatre vit de ce secteur, qualifiant l'événement de stratégique pour le secteur du tourisme car fermement attaché à la culture et à l'histoire du pays. Considéré comme l'un des principaux moteurs de l'économie tunisienne, le secteur du tourisme participe à hauteur de 7% du PIB et crée plus de 400 mille emplois ce qui représente un dixième de la population active. Par ailleurs, il dispose d'un effet d'entraînement d'une grande partie du secteur économique, à l'instar du commerce, transport, l'agriculture, l'artisanat et des communications. Le tourisme tunisien, qui se trouve dans une mauvaise passe aujourd'hui, est plus que jamais dans l'obligation de relever des défis en phase avec les exigences du marché et avec les attentes et les exigences des consommateurs. La maîtrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication est l'un des défis essentiels pour le développement et le positionnement du tourisme tunisien. Aujourd'hui, pratiquement tous les pays du monde sont équipés de plateforme nationale pour le tourisme et pour connaître leur produit touristique culturel par des informations bien référenciées sur le web, par des applications qui améliorent la visibilité de la destination et la qualité de l'expérience des visiteurs. « Cette application est venue opportunément conforter nos orientations et nos priorités pour l'avenir de notre pays. Nous considérons que la valorisation de notre patrimoine tunisien est une des priorités qui va permettre de présenter la Tunisie sous un nouvel angle et attirer des visiteurs curieux d'une Tunisie chargée d'histoire. Une politique promotionnelle, innovatrice et diversifiée, ciblée en adéquation avec les nouveaux modes de communication en Tunisie et à l'étranger. Ce partenariat, en parfaite adéquation avec notre vision public/privé est un témoignage qui contribue au rayonnement de la Tunisie et à la relance du tourisme tunisien », a noté la ministre au cours de son intervention. Une administration sans papier Pour sa part, Noômane Fehri, ministre des Technologies de l'Information et de la Communications et de l'Economie numérique, a indiqué que « c'est grâce à la technologie que la jeunesse, a changé le cours de l'histoire et pu éviter les excès des politiciens », ajoutant que l'utilisation de la technologie sert à réformer nos institutions et donner aux jeunes les moyens pour leur permettre de réaliser leur rêve. A cet effet, le ministère s'est fixé trois objectifs à la fois simples et difficiles. Le premier : chaque famille tunisienne sera connectée à l'Internet haut débit d'ici 2020, après cette infrastructure numérique, il va falloir travailler sur l'infrastructure humaine. Le deuxième : toutes les écoles primaires, secondaires et les universités seront 100% digitale avec du contenu et non pas seulement avec des tablettes. Le troisième : le gouvernement et l'administration seront sans papier. « Une fois l'infrastructure mise en place, on aura créé l'environnement nécessaire aux jeunes pour exceller et réaliser un monde meilleur. C'est le nouveau modèle de développement les autoroutes de l'information et des usines de contenus », a précisé le ministre. Chiheb Bouden, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné qu'il est important de commencer à promouvoir la culture tunisienne dans des supports numériques multimédias. « Aujourd'hui, nous avons quelque 70 mille étudiants par an qui sont diplômés. 15% sont formés dans les technologies numériques. Nous sommes actuellement dans l'industrie du contenu qui dépasse de loin le numérique et touche aux aspects culturels, sociaux, à l'art, au design et dont tous les diplômés trouvent leur place dans les TIC et l'industrie du contenu ». C'est un nouveau créneau qui s'ouvre aux jeunes. C'est aussi un nouveau marché. Ce sont de nouvelles opportunités pour créer de nouveaux emplois et proposer des produits à forte valeur ajoutée.