Le mégaprojet dans la région du Kef semble enfin avancer. Les nouveaux éléments. C'est un projet «fer de lance» pour la région du Kef, vu sa plus-value et ce qu'il implique comme conséquences sur le plan social. Il s'agit en substance d'un projet pour l'exploitation du phosphate dont le cours selon l'«index Mundi» ne cesse de grimper pour atteindre les 115, 000 dollars par tonne métrique, après 101,000 en décembre 2013. Les études de ce projet ont commencé en 1986 et n'ont abouti qu'après le 14 janvier. En 2012, la société d'études d'exploitation du phosphate de Sra Ouertane est née. Il conviendrait aussi de parler d'un méga-projet qui mettra à contribution plusieurs gouvernorats et offrira plus de 2.000 emplois directs et indirects dans la région du Kef et Sra Ouertane via l'exploitation du phosphate. Alors que les études sont finalisées, le projet reste en phase finale depuis des années. Mais voici que les choses ont commencé à bouger depuis plus d'un mois car, selon nos sources, un accord tuniso-algérien pour l'exploitation commune d'une partie de ce phosphate située à la frontière des deux pays est sur le point d'être signé. Il s'agit d'une éventuelle exploitation commune qui ne concerne que la partie frontalière. En effet, il existe un gisement de phosphate à Oued Kebrit, situé à Souk Haras (Algérie) à 90 km de Sra Ouertane. Un gisement algérien qui contient aussi de l'ammoniac qui pourrait être très utile à la partie tunisienne. C'est cette réflexion stratégique sur l'éventualité d'engager un partenariat avec la partie algérienne qui semble avoir abouti. L'autre nouvelle est associée à la dernière visite du ministre des Affaires étrangères qatari en Tunisie mercredi dernier et qui a discuté avec les responsables tunisiens, entre autres, de l'état d'avancement du projet Sra Ouertane pour l'exploitation du phosphate. Rappelons que, depuis 2012, le Qatar a exprimé son intention d'entrer en partenariat pour ce projet et a signé avec le gouvernement tunisien un accord selon lequel il s'engage à réaliser l'évaluation du projet à travers l'ancienne étude de faisabilité de 1986. L'étude en question a été justement réalisée par le bureau américain Jacob's en 1986, mais les données de base utilisées ne sont plus d'actualité. D'où la nouvelle selon laquelle le dossier aurait été envoyé au bureau américain pour être actualisé. Tous ces éléments avec surtout la visite du ministre qatari semblent avoir donné un vrai coup de fouet pour l'avancement de ce projet. Et le démarrage de cette unité semble être pour bientôt.