Les Tunisiennes sont bien placées pour réussir le départ Nairobi, la capitale kényane renoue pour la seconde fois, avec l'organisation de la CAN féminine. Une compétition qui se tient tous les deux ans depuis sa création en 1976. Le nombre des équipes participantes, comme on s'y attendait dans cette nouvelle édition, s'est finalement limité à huit, les plus aguerries du continent. L'enjeu est de taille, outre le trophée, il s'agit aussi des deux places réservées à l'Afrique à la Coupe du monde du Japon, du 22 août au 6 septembre. La compétition qui démarrera cet après-midi se jouera sous forme de championnat lors du premier tour, avec deux poules de quatre, conformément aux règlements en vigueur. Poule A : Kenya (tenant du titre), Algérie, Ile Maurice et Botswana Poule B : Tunisie, Maroc, Cameroun et Sénégal Au programme, douze rencontres avec une moyenne de quatre par jour. Les deux premières équipes de chaque poule disputeront les demi-finales, le mercredi 17 juin et la finale aura lieu le lendemain (18 juin). Tout porte à croire, et compte tenu de l'expérience et de la capacité technique dont ils disposent, que le Kenya, l'Algérie, la Tunisie et le Cameroun formeront, en principe, le Carré d'as, où le plus dur commencera. Les autres équipes, certes, restent capables d'un coup d'éclat même si leur ambition est d'accumuler beaucoup plus de maturité. Les Tunisiennes sont bien placées pour réussir le départ. Elles ne feront sans doute pas de détail pour se défaire tout à l'heure de leurs homologues marocaines. Elles ne devraient pas également connaître de difficultés pour aligner une seconde victoire, demain, face au Sénégal. Les deux équipes se connaissent bien puisqu'elles se sont rencontrées le 5 juin dernier à Alger lors du tournoi triangulaire. Les nôtres se sont imposées nettement. Mais elles se doivent de retrouver un rythme plus élevé pour faire face à la coriace et performante formation camerounaise, lors de l'ultime journée du tour préliminaire. Et qui dit Nairobi, dit sans doute l'exploit historique de l'équipe de Tunisie, acquis haut la main en janvier 2014 face au Kenya, pour décrocher le billet de qualification pour le Mondial d'Italie. Les coéquipières de Meriem Brik rêvent de frapper un grand coup dans un contexte différent. L'entraîneur national Mohamed Msselmeni nous a déclaré : «Je suis persuadé que l'équipe possède les moyens nécessaires pour aller au bout de ses intentions. Elle a le cran et la force de caractère nécessaires. Psychologiquement, l'équipe est au point. Techniquement pas assez. La CAN se tient cette fois après un mois de la fin de la saison. La préparation n'a duré en tout que trois semaines et a connu un taux d'absentéisme élevé. Je crois qu'on est arrivé, malgré les obstacles, à préparer une équipe compétitive. Les jeunes talents ne manqueront pas de combler le vide laissé par les Ben Hlima, Agrebi, Boughanmi et Ghoul. Le tournoi d'Alger a affiché des premices rassurants. L'équipe devra gagner impérativement ses trois matches pour terminer première de sa poule. Ce qui va consolider nos chances pour passer en finale». Curiosités L'équipe de Tunisie était la première à débarquer à Nairobi, et ce, mercredi dernier en début d'après-midi après un long voyage entamé mardi soir, via Dubaï. Msselmeni a soumis ses joueuses à des exercices de décrassage lors des deux premières séances d'entraînement sur le parquet de l'annexe de la salle officielle de la compétition. La troisième séance, hier soir, a été axée sur le volet tactique. Ce sera la onzième participation de la Tunisie à la CAN après celles de 1976, 1985, 1987, 1999, 2003, 2005, 2007, 2009, 2011 et 2013. La Tunisie compte trois titres de champion d'Afrique 1985, 1987, 1999, et cherche sa troisième qualification pour la coupe du monde. On enregistre pour la première fois l'absence de l'Egypte en cours de restructuration. Maintien-accession : Boussalem, si près du but L'attention va se porter ce soir sur la salle de Jendouba à l'occasion du match retour des barrages opposant la Mouloudia de Boussalem à l'Aigle de Haouaria à partir de 17h00. La Mouloudia, victorieuse à l'aller par trois sets à un, devra gagner pour accéder en nationale A pour la première fois. L'Aigle est devant l'obligation de rebondir pour recourir à la «belle» samedi prochain à Tunis.