Face au choix limité des filières, les détenteurs du Bac sciences expérimentales réfléchissent à la possibilité d'aller à l'étranger Le ministère de l'Enseignement supérieur a organisé les Journées universitaires au profit des bacheliers à la Cité des Sciences, qui est devenue un lieu d'échange entre étudiants, parents et conseillers universitaires. Chaque année, les bacheliers attendent ce rendez-vous traditionnel pour s'informer des filières qu'ils peuvent choisir et les débouchés qu'elles offrent. Avant-hier, la Cité des sciences est sortie de son silence pour devenir un carrefour où les bacheliers ont fait le tour des stands et discuté avec les conseillers d'orientation universitaire du contenu du nouveau guide universitaire de l'année 2015. De nombreux bacheliers se sont rendus à ces Journées universitaires, pour trouver des réponses à leurs nombreuses questions sur le ou les choix adéquats à faire et qui correspondent le mieux à leur profil et à leur niveau. A l'entrée de la cité, une jeune fille distribue des brochures sur une société de services, agréée par le ministère de l'Enseignement supérieur, et qui propose ses services aux bacheliers intéressés par les études à l'étranger. Cette société privée les conseille sur le choix du pays et la nature des études qu'il peuvent suivre. Les bacheliers ont le choix entre des études de médecine, de pharmacie, d'ingéniorat, d'architecture, de mécanique...qu'ils peuvent effectuer en Allemagne, au Canada, en Roumanie, en Pologne, en Russie... La société les aide à choisir la filière, l'université, à constituer le dossier d'inscription et les assiste dans toutes les procédures relatives à l'octroi d'une bourse, la recherche d'un logement, l'inscription dans une université étrangère... Etudes à l'étranger Venue aux Journées universitaires, accompagnée de son père, Myriam, bachelière de la section sciences expérimentales et qui a obtenu une moyenne de quinze sur vingt, est intéressée par des études de médecine à l'étranger. Celle-ci a abandonné l'idée de faire des études de médecine à Tunis dans la mesure où le score obtenu ne lui permet pas d'accéder à la faculté de médecine. «Le choix des filières est limité pour les bacheliers de la section des sciences expérimentales. Hormis les filières de médecine, de pharmacie, de médecine dentaire pour lesquelles il faut avoir un score très élevé pour y accéder, le reste des filières n'offre pas de débouchés intéressants pour des bacheliers qui ont fait beaucoup d'efforts pour obtenir une bonne moyenne à l'examen du baccalauréat», a observé la bachelière. Bachelière de la section sciences informatiques, Amira est venue aux Journées universitaires pour s'informer et se faire une idée de la filière qu'elle pourrait choisir. Elle a rencontré un conseiller d'orientation qui lui a suggéré de choisir la filière des nouvelles technologies et multimédia, une section qui a de l'avenir en Tunisie. «Lorsque je suis venue ici, je n'avais aucune idée sur la filière à choisir. On m'a conseillé de choisir les nouvelles technologie et multimédia. Je trouve cela intéressant», a déclaré la jeune fille. Des universités privées ont participé à ces Journées universitaires pour présenter leur programme et les différents types de licences qu'elles proposent. Les bacheliers de la section sciences expérimentales indécis Agréée par le ministère de l'Enseignement supérieur, l'Institut supérieur privé d'administration des entreprises de Tunis était représenté par des membres de son administration qui ont distribué des brochures aux bacheliers intéressés par des études dans une université privée. L'Institut propose aux bacheliers plusieurs types de licences dans les spécialités du management, de la finance, du marketing, de la comptabilité, de l'informatique appliquée à la gestion et du droit privé et a signé des conventions avec des universités étrangères qui offrent la possibilité aux étudiants de l'institut de poursuivre un master dans ces universités après la licence. Un groupe de bacheliers de la section sciences expérimentales discutent devant le bureau du conseiller d'orientation universitaire. Bien qu'ils aient obtenu la mention très bien à l'examen du baccalauréat, ces derniers s'inquiètent de ne pas obtenir la filière de leur choix. «Le score de la filière de médecine est très élevé. Même avec la mention très bien, il sera très difficile d'y accéder. Les choix sont malheureusement très limités pour les bacheliers de la section sciences expérimentales. Nous sommes là pour nous informer des filières dont les débouchés sont intéressants», a affirmé Ahmed, bachelier de la section sciences expérimentales. Rencontrée sur place, Emna, une autre bachelière de la section sciences expérimentales, nous explique qu'elle ne s'est toujours pas fixée sur la filière qu'elle veut suivre. Un conseiller d'orientation distribue au groupe dans lequel se trouve la jeune fille des brochures présentant une nouvelle spécialité enseignée à la faculté des sciences de Tunis. «Je suis là pour m'informer des filières auxquelles mon score me permet d'accéder. En fait, je suis indécise. Je ne sais pas quelle spécialité choisir».