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Désistements au Festival de Carthage
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Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 07 - 2015


Par Samira DAMI
Résister malgré tout
La 51e édition du Festival international de Carthage n'ayant pas encore commencé que la direction du festival a déjà annoncé, le 9 juillet, deux jours avant le démarrage, l'annulation de deux spectacles : «1.000 costumes» du ballet Bolshoï polonais Mazowsze, programmé le 23 juillet, et celui de l'artiste australienne Nathalie Imbruglia, prévu le 5 août. Et cela, selon le communiqué de la direction du Festival de Carthage, suite à l'attentat terroriste perpétré à Sousse, le 26 juin dernier.
Toutefois, le communiqué précise que le ballet annulé sera remplacé par un ensemble musical de renommée internationale Georgian Legend, alors que la deuxième soirée sera entièrement assurée par le chanteur britannique Charlie Winston.
Tout en espérant que les annulations ne se poursuivront pas que ce soit à Carthage ou même dans d'autres festivals internationaux, saluons la bonne gestion de la direction du Festival de Carthage qui a réagi promptement en palliant, rapidement, ces désistements de dernière minute, si l'on puit dire. Car céder aux intimidations et à la panique, c'est ce qu'attendent et espèrent les ennemis de la culture et des arts, adeptes de la culture de la mort. L'important, c'est de continuer à résister en pratiquant et en diffusant la culture dans toutes les localités, les régions et les grandes villes du pays.
«Nous refusons d'abandonner la Tunisie»
Enfin, au moment où certains artistes et autres troupes de musique et de danse cèdent à la peur et à la frayeur en se désistant, on ne peut qu'apprécier la décision de l'homme politique français, François Bayrou, maire de la ville de Pau qui explique, dans un message posté sur son compte Facebook, en date du 4 juillet, intitulé «Nous refusons d'abandonner la Tunisie» pourquoi l'orchestre de Pau-Pays de Béarn, dirigé par le Franco-Tunisien Fayçal Karoui, maintiendra, comme prévu, sa tournée programmée,dans nos murs, du 26 au 31 juillet.
Partant du constat que les terroristes cherchent, justement, à « abattre la Tunisie en touchant son économie et en y faisant prospérer la misère, l'affolement et le désarroi», le maire de Pau a conclu que «l'annulation de la tournée aurait une signification catastrophique, un signal d'abandon de ce pays ami et voisin dans un moment terrible de sa vie». Et de commenter: «Cela ne nous ressemble pas, ne ressemble pas à notre ville et à notre région». Tout en poursuivant que «la culture et la musique sont aussi porteuses de messages d'amitié et de fraternité. Et en maintenant la tournée, l'orchestre sera l'ambassadeur des amis de la Tunisie qu'on veut abattre».
François Bayrou a, ainsi, proposé à l'orchestre de se produire sous nos cieux «avec l'assurance du gouvernement tunisien que toutes les mesures de sécurité seront prises». Et pour donner toute la portée à cette décision, le maire de Pau accompagnera l'orchestre, afin, conclut-il, «de donner à cette tournée toute la dimension symbolique qu'elle mérite». Voilà comment cet homme politique vaillant et responsable, Bayrou étant également président du MoDem, défie le terrorisme et l'effroi qu'il génère.
Justement, c'est grâce à l'art qu'on peut exprimer la solidarité et l'union, et défier la culture de la terreur. Car l'art brave non seulement l'ignorance et les pesanteurs sociales morbides, qui tirent les sociétés vers le bas, mais aussi le terrorisme qui sème la mort ainsi que le néant culturel et artistique. Cela en pillant et en détruisant, sauvagement, des monuments millénaires du riche patrimoine culturel, en brûlant des bibliothèques, en ravageant les musées, etc. Le but étant d'instaurer le désert culturel et d'effacer de l'histoire des pays arabes, du Machreq au Maghreb, toute trace d'art et de civilisation, due au génie humain, dans ces contrées.
L'art immortalise les immenses créateurs, il est signe et empreinte de vie, continuons donc à vivre en favorisant la création, en fréquentant les temples de la culture et les festivals en tous genres qui offrent à tous, jeunes et moins jeunes, cette nécessaire et incontournable nourriture spirituelle. D'ailleurs, les directions des festivals d'été devraient penser à offrir au public des jeunes des prix étudiés et des billets à tarifs réduits afin de les encourager à venir nombreux à la rencontre des arts dans toutes leurs déclinaisons.
L'enjeu est clair donc : point de recul face au terrorisme lâche et aveugle. Allons, encore et toujours, de l'avant, en opposant à la terreur de la culture de la mort les frémissements de la culture de la vie.


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